Cession de filiales en Afrique : Jusqu’où ira BNP Paribas ?

CI0000000014 - BICC
La BRVM Ouvre dans 9h2min

 

Quelques semaines après avoir annoncé, le 23 avril dernier, qu'il cherchait preneur pour ses filiales du Gabon et de la Tunisie, le groupe français BNP Paribas a ajouté trois autres filiales à ses actifs africains à céder. Ainsi le groupe devrait sortir de ses filiales bancaires du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée.

Dans un communiqué, BNP Paribas explique avoir entamé une "réflexion stratégique" en vue de céder ses participations dans ces banques même s'il assure vouloir maintenir sa présence sur le continent.

Le Mali et le Burkina Faso sont deux pays confrontés à l'insécurité, un contexte qui a certainement pesé dans ces choix. Au Mali en particulier, la rumeur de ce départ courait depuis quelques temps avec la fermeture de la quasi-totalité des agences du pays.

A voir aussi - BNP Paribas sur le point de céder ses actifs bancaires au Gabon et en Tunisie

En Guinée, la BICIGUI qui dispose du plus grand réseau d'agences du pays (31 agences en 2017), est un des leaders du marché et revendique tout de même 20% de part de marché en emplois et ressources. Fin 2017, la BICIGUI a enregistré un résultat brut de 67,5 milliards de Francs guinéen (GNF), en progression de 5,7%.

Quid de la BICICI en Côte d'Ivoire ?

La filiale ivoirienne ne fait certes pas en partie des filiales à céder, mais les performances en dents de scie de la BICICI ces dernières années alimentent les spéculations dans les milieux d'affaires. En 2015, le résultat net avait reculé de près de 9% (9,2 milliards FCFA) avant de bondir de +31% (12,04 milliards FCFA) puis de chuter de 23% (9,3 milliards FCFA). 

Et en 2018, le résultat net attendu devrait subir le contrecoup de l'affaire Saf Cacao. Un résultat très attendu alors que la BICICI est la seule banque cotée à la BRVM à n'avoir pas encore publié ses résultats annuels.

Voir aussi - Côte d'Ivoire : Jean-Louis Menann, le directeur général de la BICICI, sur le départ

Dans le même temps, la filiale a perdu des parts de marché importantes. Avant 2010, l'établissement qui occupait la deuxième place du secteur bancaire derrière Société générale (en emplois et ressources) se retrouve à la sixième place (données 2017).

A noter enfin que le titre BICICI a reculé de 44,30% depuis le début de l'année, soit la plus forte baisse des actions cotées à la BRVM depuis le début de l'année.

Outre la Côte d'Ivoire, l'empreinte africaine du groupe français ne se limitera désormais qu'à l'Afrique du Sud, à l'Algérie, au Maroc et au Sénégal.

Evoultion du cours de la BICICI - Source: www.sikafinance.com

 

Jean Mermoz Konandi

Publié le 31/05/19 09:50

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

1yYI1UvPGTwYv-HdC2QfnjgWtIbP1myg8SnwEE5pOvA False