Climat : L’Ethiopie choisie pour accueillera la COP32 en 2027

L'Afrique s'apprête à redevenir l'épicentre des négociations climatiques mondiales. En effet, réunis à Belém au Brésil, en marge de la COP30, les pays africains ont désigné l'Éthiopie pour accueillir la 32ᵉ Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP32), prévue en 2027. Ce choix, validé par consensus au sein du groupe africain et désormais en attente de confirmation formelle par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), marque le retour du continent au centre de la diplomatie climatique mondiale après la COP27 organisée en Égypte en 2022.

C'est à l'issue de plusieurs mois de concertations internes que les États africains ont tranché en faveur d'Addis-Abeba comme la capitale mondiale du climat en 2027. L'Éthiopie qui a devancé le Nigeria dans la course, a obtenu le soutien unanime de ses pairs, saluant à la fois sa stabilité diplomatique, son expérience organisationnelle. Elle abrite déjà le siège de l'Union africaine et son engagement constant en faveur du développement durable.

Ce retour de la COP en Afrique est hautement symbolique. Alors que le continent ne contribue qu'à environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il subit de plein fouet les effets du dérèglement climatique : sécheresses, insécurité alimentaire, déplacements de populations et dégradation des terres.

La COP32 offrira ainsi une tribune inédite pour les priorités africaines, à savoir accroître les financements de l'adaptation, souvent négligés au profit de l'atténuation ; faciliter l'accès équitable aux énergies renouvelables ; Et surtout, promouvoir la justice climatique et la reconnaissance des pertes et dommages subis par les pays les plus vulnérables.

Si le choix de l'Éthiopie pour la COP32 est salué, l'attribution de la COP31 demeure, elle, dans l'impasse. L'Australie et la Turquie se disputent toujours l'organisation du sommet de 2026, faute de consensus au sein du groupe “Europe occidentale et autres États”. En cas d'échec, la conférence pourrait par défaut se tenir à Bonn (Allemagne), siège du secrétariat de l'ONU Climat, une première.

Narcisse Angan

Publié le 12/11/25 15:42