Côte d'Ivoire : Vitol acquiert des parts de Eni dans le gisement Baleine

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Le groupe italien Eni annonce dans un communiqué publié ce 19 mars, la vente d'une participation dans ses actifs en Côte d'Ivoire et en République du Congo à Vitol, géant suisse du négoce d'énergie et des matières premières. Cette transaction d'un montant global de 1,65 milliard de dollars, soit 989 milliards FCFA, marque une étape significative dans la stratégie d'optimisation des activités amont d'Eni, qui cherche à se recentrer sur ses projets à forte rentabilité tout en renforçant son bilan.

Dans le détail, l'opération concerne le projet Baleine en Côte d'Ivoire, où la multinationale italienne détient une part de 77,25 %, dont Vitol acquerra une participation de 30 %. Pour le Congo, il s'agit du projet Congo LNG, détenu à 65% par Eni qui en cèdera 25 % à Vitol. La société suisse de négoce pétrolier confirme ainsi son grand intérêt pour le bassin sédimentaire ivoirien. Eni s'est en effet engagé à investir dans l'exploration dans l'offshore en Côte d'Ivoire, à la faveur du roadshow du ministre ivoirien en charge des Mines du Pétrole et de l'Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, aux Etats-Unis. Un engagement acté le 10 mars dernier à Houston.

Il convient de signifier qu'Eni et Vitol sont déjà partenaires sur les projets OCTP (projet de développement intégré de pétrole et de gaz) et Block 4 au Ghana, et cet accord vient consolider davantage leur coopération en Afrique de l'Ouest.

Voir aussi - Côte d'Ivoire : ENI songerait à vendre une part de ses actifs pétroliers pour 1 milliard d'euros

Baleine est le premier développement d'Eni en Côte d'Ivoire. Découvert en 2021, il est entré en production en 2023. La production actuelle dépasse 60 000 Barils de pétrole par jour (bp/j). Avec la phase 3, actuellement à l'étude, la production totale devrait atteindre 150 000 bp/j et 200 millions de pieds cubes de gaz associé. Il s'agit du premier développement à bilan carbone neutre en Afrique, qui comprend un large éventail d'initiatives visant à compenser les émissions.

Le projet Congo LNG exploité par Eni, produit actuellement 1 milliard de mètres cubes de GNL par an, avec la deuxième phase du projet, qui débutera fin 2025. Ce qui devrait permettre de booster les exportations de gaz du Congo qui devront atteindre 4,5 milliards de mètres cubes par an.

La décision d'Eni de céder ces participations s'inscrit dans une volonté de réorienter son portefeuille vers des projets plus rentables et à plus forte croissance. En effet, l'entreprise italienne cherche à ajuster ses investissements en réponse à l'évolution des dynamiques du marché mondial de l'énergie, tout en consolidant ses ressources financières. Ces opérations font partie d'une série de cessions d'actifs dans le but d'améliorer la flexibilité de l'entreprise et de lui permettre de mieux répondre aux enjeux liés à la transition énergétique.

Narcisse Angan

Publié le 19/03/25 09:22

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