Ghana : 330 millions $ d’investissement pour le chantier du port sec de Boankra

Le président ghanéen Akuffo-Addo a lancé le 5 novembre l'important chantier du port sec de Boankra, dans le centre du pays, une plateforme logistique stratégique qui vise à décongestionner et renforcer l'efficacité des ports de Tema et Takoradi, mais également faciliter le transit de marchandises en provenance et en direction de pays de l'hinterland comme le Burkina, le Mali et le Niger, l'un des grands enjeux de la concurrence que se livrent les ports ouest africains.

Il s'agit d'un projet vieux de 18 ans qui va ainsi démarrer après des années de retard. Pour le mener à bien, les autorités ont signé un accord avec Ashanti Ports Services Limited, un consortium composé d'une société locale, Afum Qualited Ltd, et la firme sud-coréenne DSS Associates, qui s'est engagé à investir 330 millions $, soit une peu plus de 182 milliards FCFA, pour la réalisation de l'infrastructure. Un investissement qui a pour contrepartie une concession pour l'exploitation d'une durée de 30 ans.

Les travaux qui vont s'étendre sur 3 ans vont à terme donner naissance à un terminal logistique offrant tous les équipements d'un port moderne sur un espace d'environ 167 hectares.  Il comprendra notamment des entrepôts et plateformes de stockage, des installations administratives et commerciales, une aire de stationnement ainsi qu'une zone industrielle.

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Pour les autorités, le port sec de Boankra va renforcer la compétitivité des ports ghanéens, mais surtout faciliter l'accès des marchés ouest africains aux produits industriels locaux, un point positif dans la perspective de la mise en œuvre de la ZLECAF. A cet effet, un ensemble d'infrastructures routière et ferroviaire est prévu afin de connecter la zone aux autres pays de la région.

Rappelons qu'un pays comme la Côte d'Ivoire a également en projet la construction d'un port sec dans sa partie nord, dans la ville de Ferkessédougou, pour un coût de 300 milliards FCFA.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 10/11/20 09:52