Le Ghana a annoncé ce 11 décembre, une interdiction complète de l'exploitation minière dans toutes ses réserves forestières, marquant un tournant majeur dans la protection de ses écosystèmes. La mesure découle de la révocation d'une réglementation adoptée en 2022, qui avait permis certains projets miniers dans des zones pourtant classées protégées. Après les vingt-et-un jours requis par la procédure parlementaire, le nouvel instrument législatif est devenu effectif, rendant illégal tout type d'extraction dans ces espaces sensibles.
Cette décision intervient dans un contexte de dégradation accélérée des forêts et des cours d'eau, particulièrement menacés par l'orpaillage illégal. Les autorités soulignent que la pollution des rivières, la destruction des terres agricoles et l'avancée de la déforestation compromettent les moyens de subsistance de nombreuses communautés. Le ministre de l'Environnement par intérim a rappelé que la préservation des forêts conditionne la qualité de l'eau, le maintien des précipitations et la protection des cultures, en particulier dans les régions productrices de cacao, déjà lourdement affectées.
Si les organisations environnementales saluent une décision attendue depuis longtemps, elles appellent à une application rigoureuse et à un renforcement des efforts de restauration. Les compagnies minières légalement établies, confrontées depuis plusieurs années à l'incursion de mineurs clandestins, affirment poursuivre leurs investissements dans la sécurité et les programmes communautaires. Pour de nombreux observateurs, cette interdiction représente une étape décisive pour freiner la dégradation écologique, mais son impact dépendra surtout de la capacité du gouvernement à contrôler les activités illégales et à engager une véritable reconstruction des zones forestières.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 11/12/25 14:57


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