Ghana : La croissance en hausse entre dépréciation du cédi et inflation à deux chiffres

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L'économie du Ghana est sur une bonne dynamique pour ce début d'année. La croissance du PIB réel au premier trimestre s'est établie à 6,7%, nettement mieux que les 5,4% enregistrés sur les trois premiers mois de 2018. Hors secteur pétrolier, l'expansion du PIB réel est évaluée à 6% sur la période contre 4,2% au premier trimestre 2018.

Les chiffres ont été fournis par la GSS, l'institut de la statistique du pays, cités par Ken Ofori-Atta, le ministre en charge des Finances. Ce dernier passait ce 29 juillet son grand oral devant le parlement où il a présenté le bilan à mi-parcours de l'exécution du budget national.

Sur les trois premiers mois, l'économie a profité de la bonne performance du secteur industriel qui a été le principal moteur de cette embellie avec une croissance de 8,4% sur la période, même si cette progression reste inférieure à celle de 2018 qui était de 10,4%.

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Les services ont par contre enregistré un net rebond avec une hausse de 7,2% contre 1,4% au premier trimestre 2018. Toutefois, le secteur agricole a été le maillon faible de la dynamique économique. La croissance au premier trimestre a chuté à 2,2% contre 4,7% un an plus tôt.

L'inflation frôle les deux chiffres

L'embellie économie s'est cependant accompagnée de pressions inflationnistes qui ont frôlé les deux chiffres depuis le début de l'année. L'inflation est passée de 9,0% en janvier à 9,5% en avril, sous l'effet de la répercussion de la dépréciation de la monnaie au cours de la période " a indiqué le ministre qui a évoqué une hausse des prix de " 9,4% en mai, puis 9,1% en juin 2019 ".

Le cédi en berne

Après un début d'année marqué par le regain de pression sur sa valeur, le cédi avait pu se stabiliser " vers la fin du premier trimestre de 2019, grâce à l'amélioration de l'offre de devises, en partie grâce à la récente émission d'euro-obligations " a indiqué Ken Ofori devant les parlementaires.  

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Aussi, sur le premier semestre, la monnaie ghanéenne s'est-elle dépréciée de 8,4% par rapport au dollar, de 7,6% par rapport à la livre sterling et de 7,9% relativement à l'euro.

Réserves internationales

Au niveau des réserves internationales, le stock était évalué, fin mars, à 9,9 milliards de dollars, suffisant pour couvrir " plus de cinq mois d'importation de biens et de services ". Cependant à fin juin, ces réserves ont baissé au point de ne pouvoir assurer que " 4,3 mois d'importations " en raison notamment de remboursements effectués en faveur des " détenteurs de dette intérieure non-résidents " a expliqué Ken Ofori-Atta.

Après une croissance de 5,6% en 2018, le PIB du Ghana devrait progresser de 8,8% cette année d'après les prévisions du FMI.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 31/07/19 11:03

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