COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | ANALYSE ET CONSEILS | HISTORIQUES | FORUM |
Le spectre d'une guerre commerciale totale se matérialise à nouveau entre les deux premières puissances économiques mondiales. En réponse aux nouvelles taxes imposées par Donald Trump sur les importations chinoises, Pékin a annoncé une augmentation de 34 % des droits de douane sur les produits en provenance des Etats-Unis, une mesure qui entrera en vigueur dès le 10 avril prochain. Cette décision s'accompagne de restrictions supplémentaires sur l'exportation de terres rares et de la suspension immédiate de l'importation de certains produits agricoles américains.
Voir aussi - Etats-Unis : La Chine passe à l'offensive après la hausse des tarifs douaniers sur ses exportations
Cette escalade marque ainsi une nouvelle phase de tensions économiques entre Washington et Pékin, ravivant le souvenir du premier mandat de Trump, lorsqu'il avait lancé une offensive commerciale contre la Chine au nom de la protection des industries américaines. A l'époque, la Maison Blanche justifiait ces hausses tarifaires par le déséquilibre de la balance commerciale et les pratiques jugées déloyales de Pékin en matière de propriété intellectuelle. Aujourd'hui, l'histoire semble se répéter, avec une stratégie encore plus radicale.
Chute des bourses mondiales
Les marchés financiers n'ont pas tardé à réagir. Les indices boursiers américains et européens ont plongé, accélérant une chute amorcée la veille, lorsque Wall Street avait perdu 2 400 milliards de dollars en capitalisation boursière. Le repli s'est aggravé à la suite de l'annonce chinoise, amplifiant les craintes d'une récession mondiale. Les banques, particulièrement exposées aux tensions économiques, ont vu leurs valeurs s'effondrer, à l'image de Société Générale, qui a perdu plus de 10 % en une seule séance.
Voir aussi - Angola, Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, … : Ces pays africains lourdement taxés par l'administration Trump
Pékin ne se contente pas d'imposer des taxes. Le gouvernement chinois a ajouté 11 entreprises américaines à sa liste des "entités non fiables", un outil utilisé pour restreindre leurs activités en Chine et rendre plus difficile l'accès au marché local. Seize autres sociétés figurent désormais sur la liste de contrôle des exportations, les empêchant d'acquérir des biens à double usage, à la fois civil et militaire. Par ailleurs, une enquête a été ouverte contre certains produits médicaux importés des Etats-Unis, ajoutant une couche supplémentaire d'incertitude aux échanges bilatéraux.
Voir aussi - Guerre sino-américaine : Lutter contre un déséquilibre international
Le climat d'inquiétude gagne du terrain parmi les investisseurs et les observateurs économiques. A la Deutsche Bank (plus importante banque allemande), George Saravelos, responsable mondial de la recherche sur les devises, estime que seule une intervention des banques centrales ou un soutien budgétaire massif pourrait enrayer la correction en cours. La perspective d'un ralentissement mondial, alimentée par des tensions commerciales persistantes, pèse désormais sur les décisions stratégiques des grandes entreprises et des gouvernements.
La Rédaction
Publié le 05/04/25 14:28
288,71 0,57%
01/05/2025 Sika Finance : Un troisième sacre aux BRVM Awards
01/05/2025 CGF BOURSE, Meilleure SGI aux BRVM Awards 2025 : Une distinction pour l’excellence et la vision
30/04/2025 Ghana : L’Etat signe un accord avec 9 sociétés aurifères pour l’achat de 20 % de leur production
30/04/2025 Côte d’Ivoire/Industrie textile : Un fleuron qui tente de survivre
30/04/2025 Sénégal : Ces entrepreneurs de la finance qui font du chemin
30/04/2025 Nigéria : Vers un partenariat avec la Corée du Sud pour l’industrie verte
30/04/2025 Volatilité record, baisse généralisée : 2026, l’année des matières premières bon marché
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.