La Guinée équatoriale se prépare à relancer massivement son secteur pétrolier en déclin avec le lancement, en avril 2026, du cycle d'octroi de licences EG Ronda 2026, qui s'étendra jusqu'en novembre de la même année. Ce cycle proposera 24 blocs d'exploration, dont deux terrestres et 22 offshore, dans le but de stimuler l'exploration et la production d'hydrocarbures. Le gouvernement vise à attirer des investissements étrangers pour renforcer sa compétitivité face aux pays voisins et inverser la tendance à la baisse de sa production, tombée à seulement 55 000 bpj en 2023 contre 241 000 barils par jour en 2010 selon la revue statistique 2024 de l'OPEP.
Parmi les blocs les plus prometteurs figurent EG-06 et EG-11, situés à proximité du champ de Zafiro, qui ont déjà suscité l'intérêt de majors comme Chevron, Panoro Energy et Kosmos Energy. Dans le cadre de cette relance, Chevron a également annoncé le développement du projet gazier Aseng, situé dans le bloc I du bassin de Douala, avec un investissement initial de 690 millions de dollars pour sécuriser l'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) destiné aux marchés internationaux. Ces initiatives s'inscrivent dans la stratégie du pays visant à devenir un hub régional de traitement du gaz.
La Guinée équatoriale entend également développer le projet EG-27 LNG, d'une valeur de 4,5 milliards de dollars, sur le champ d'Ebano, en partenariat avec Afreximbank pour mobiliser les financements nécessaires. Cette infrastructure pourrait produire 2,4 millions de tonnes métriques de GNL par an pendant 20 ans, consolidant ainsi la position du pays sur le marché mondial du gaz. Par ailleurs, le pays collabore avec le Nigeria pour construire un gazoduc conjoint dans le golfe de Guinée, renforçant la connectivité énergétique régionale et la sécurisation des flux d'hydrocarbures.
Le cycle EG Ronda 2026 servira également à renforcer la transparence et la sécurité juridique dans l'octroi des licences, afin de rassurer les investisseurs et d'optimiser l'exploitation des ressources. L'African Energy Week 2025, qui se tient actuellement au Cap, devrait servir de plateforme officielle pour le lancement du cycle et pour présenter les opportunités aux acteurs internationaux. Le pays s'efforce de s'aligner sur les standards internationaux en matière d'exploitation pétrolière et gazière tout en intégrant des mécanismes de suivi pour garantir la durabilité environnementale et sociale des projets.
La Rédaction
Publié le 30/09/25 16:56