Comme annoncé au mois d'avril lors de son déplacement au Nigéria par son président Akinwumi Adesina, la Banque africaine de développement (BAD) vient de joindre l'acte à la parole. En effet, elle a approuvé ce 20 mai une facilité de 1,5 milliard de dollars, soit 918,7 milliards FCFA, en réponse à la crise alimentaire qui se profile à l'horizon en Afrique.
Cette menace de famine sur le continent africain est engendrée par le déclenchement de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, provocant la perturbation des chaînes d'approvisionnements alimentaires marquées par la hausse des cours de plusieurs denrées. On estime que l'Afrique est désormais confrontée à une pénurie d'au moins 30 millions de tonnes de denrées alimentaires, en particulier de blé, de maïs et de soja importés de ces deux pays.
Cette enveloppe vise principalement à aider les pays africains à prévenir une crise alimentaire imminente. Traduite sous forme de plan alimentaire d'urgence, elle bénéficiera à 20 millions d'agriculteurs du continent qui recevront des semences certifiées et des technologies, pour produire rapidement 38 millions de tonnes de denrées alimentaires.
Ce plan alimentaire d'urgence élargi à l'accès aux engrais, va permettre aux petits agriculteurs africains de produire rapidement 38 millions de tonnes de denrées alimentaires. Cela va représenter une augmentation de 12 milliards de dollars (7 454 milliards FCFA) de la production alimentaire en seulement deux ans.
Voir aussi - Afrique : La BAD veut investir 1 000 milliards FCFA pour la production alimentaire
En fait, la situation actuelle fait état de ce que le prix du blé a grimpé de plus de 45 % en Afrique depuis le début de la guerre en Ukraine. Les prix des engrais ont eux augmenté de 300 % et le continent est confronté à une pénurie d'engrais estimée à 2 millions de tonnes. De nombreux pays africains ont déjà enregistré une hausse des prix du pain et d'autres produits alimentaires. Si ce déficit n'est pas comblé dans un délai court, la production alimentaire en Afrique pourrait chuter d'au moins 20 % et le continent serait en passe de perdre plus de 11 milliards de dollars (6 832 milliards FCFA) en valeur de production alimentaire.
Ainsi, cette initiative de la BAD va aider à produire 11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 2,5 millions de tonnes de soja.
" L'aide alimentaire ne peut pas nourrir l'Afrique. L'Afrique n'a pas besoin de demander l'aumône. L'Afrique a besoin de semences agricoles et de moissonneuses mécaniques pour récolter les denrées alimentaires produites en abondance localement. L'Afrique se nourrira par elle-même avec fierté, car il n'y a aucune dignité à mendier de la nourriture... ", a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD.
Narcisse Angan
Publié le 21/05/22 13:40
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