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A l'issue des pourparlers entamés le 14 mars dernier, le gouvernement ghanéen n'est pas parvenu à trouver un accord avec ses créanciers internationaux pour la restructuration de 13 milliards de dollars (environ 8 030 milliards FCFA) de dette commerciale. Cet échec intervient après que le FMI ait annoncé que l'accord "conduirait à des dépassements des seuils de viabilité de la dette" mettant en péril le plan de sauvetage de 3 milliards de dollars signé en décembre 2022.
Il s'agit d'un réel coup de frein pour Accra dans le processus de relance de son économie. Officiellement en défaut de paiement depuis décembre 2022, le Ghana possède 15 euro-obligations, avec des échéances allant de 2023 à 2061, selon Reuters. La proposition formelle de reprofilage envoyée à ses privés (parmi lesquels BlackRock, Amundi, Greylock et Abrdn) en mars dernier, avait surtout pour objectif d'alléger le service de la dette et réduire les tensions sur les finances publiques. Mohammed Amin Adam, le ministre des Finances du Ghana, s'était pourtant déclaré confiant samedi confiant que les négociations se poursuivaient avec les obligataires concernés.
"Nous avons réalisé des progrès significatifs dans les négociations sur la restructuration de la dette et le gouvernement du Ghana remercie les détenteurs d'obligations pour leur soutien dans ces progrès. Nous nous regroupons pour poursuivre les négociations, afin de parvenir à un accord sur les conditions finales qui soient compatibles avec la viabilité de la dette au regard du programme avec le FMI", a réagi le membre du gouvernement sur son compte X.
Accra est sur la braise car c'est la conclusion de cet accord qui activerait un nouveau décaissement de 360 millions de dollars du FMI portant le soutien total de l'institution dans le cadre du plan de sauvetage à 1,56 milliard de dollars, soit plus de la moitié de l'enveloppe prévue. ''Pour garantir l'achèvement de l'examen dans les délais, le Ghana et ses créanciers bilatéraux officiels doivent parvenir à un accord sur un protocole d'accord pour le traitement de la dette, conformément à l'accord de principe conclu en janvier 2024'', a déclaré le FMI dans un communiqué publié le 13 avril.
Voir aussi : Ghana/Plan de sauvetage : Le FMI conditionne un nouveau décaissement de 360 millions de dollars
Il faut tout de même dire que le Ghana a déjà fait de nombreux efforts en matière de maîtrise de ses indicateurs de la dette. En janvier dernier, le pays avait obtenu le feu vert des créanciers du Club de Paris et la Chine, pour la restructuration d'un montant de 5,4 milliards USD. Précisons que pour atteindre l'objectif du FMI, le pays doit réduire sa dette à 55% du PIB d'ici 2028, contre 109% en 2023.
Le Ghana était en pourparlers formels avec deux groupes de détenteurs d'obligations depuis le 16 mars : un groupe de gestionnaires d'actifs et de fonds spéculatifs occidentaux et un autre comprenant des banques régionales africaines.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 16/04/24 13:14
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