État des lieux du marché du travail gabonais en 2025
Le Gabon connaît une croissance modérée (source : Banque Mondiale), soutenue par des investissements publics dans les infrastructures et les industries extractives (pétrole, manganèse, bois). Cependant, la baisse des recettes pétrolières et un déficit budgétaire élargi (3,7 % du PIB en 2024) posent des défis économiques majeurs. La dette publique du Gabon, dépassant le seuil de 70 % du PIB fixé par la CEMAC, accentue la nécessité de diversifier l'économie et de maîtriser les dépenses publiques.
Chômage des jeunes : une priorité
Le chômage des jeunes reste préoccupant, autour de 35 % en 2025. Des initiatives comme passemploi241.com tentent de le combattre. L'économie informelle, qui représente 40 à 50 % du PIB, domine encore le paysage économique. Face à ces défis, des filières qualifiantes et des initiatives favorisant l'auto-emploi et les PME sont essentielles.
La reprise post-Covid reste fragile, avec une forte dépendance aux industries extractives. Des efforts sont en cours pour développer des filières comme l'agro-industrie (palmiers à huile, caoutchouc) et les mines de fer (notamment le projet Belinga). Parallèlement, la digitalisation progresse, notamment dans les systèmes fiscaux et douaniers, mais le coût élevé des infrastructures et le manque de compétences freinent l'adoption des technologies.
Les secteurs qui recrutent le plus au Gabon en 2025
Malgré les contraintes économiques, plusieurs secteurs affichent une forte demande en main-d'œuvre qualifiée :
BTP et infrastructures
Les projets publics (routes, énergie, équipements) dynamisent le secteur. Les entreprises recherchent des profils techniques comme des conducteurs de travaux, ingénieurs en génie civil et techniciens en électromécanique.
Mines et pétrole
La hausse de la production de manganèse, le développement des mines de fer et l'exploitation de nouveaux champs pétroliers créent des opportunités pour les géologues, ingénieurs en mines et pétrole, et techniciens HSE.
Bois et agro-transformation
La transformation locale du bois et le développement de l'agro-industrie (palmiers à huile, caoutchouc) nécessitent des ingénieurs bois, opérateurs CNC et techniciens en maintenance.
Logistique et transport
Avec l'essor des exportations (minerais, bois) et des chantiers, les besoins en planificateurs, affréteurs, chauffeurs poids lourds et spécialistes en douane/transit augmentent.
Services numériques
La numérisation des administrations et des entreprises stimule la demande pour des développeurs, data analysts, spécialistes en cybersécurité et chefs de projet ERP.
Énergie et environnement
Les projets hydroélectriques et solaires, ainsi que les initiatives liées au capital forestier (carbone/MRV), recrutent des ingénieurs en énergies renouvelables et des spécialistes en télédétection.
Profils recherchés et conseils d'orientation pour les jeunes
Pour répondre aux besoins des employeurs, il est crucial de se former dans des filières prioritaires et de cibler les secteurs en croissance. Voici quelques pistes :
Formations rapides et certifiantes
· HSE (ISO 45001), premiers secours, conduite d'engins (CACES)
· Certifications numériques : Excel avancé, Power BI, AWS/GCP/Azure, cybersécurité (Security+)
· Logistique : Incoterms, gestion d'entrepôt, déclarations douanières CEMAC
Diplômes recommandés
· BTS/Licence pro : génie civil, électromécanique, maintenance, géologie/mines, agro-industrie, informatique
· Masters : data/IA appliquée, management de projets, énergies renouvelables
Candidatures ciblées
Postulez auprès des opérateurs pétroliers et miniers, des entreprises de BTP, des zones industrielles (GSEZ) et des administrations en cours de numérisation.
La Rédaction
Publié le 03/09/25 08:14