2ème édition SIKA WOMEN’S DAY : Cinq femmes aux parcours inspirants

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Ce 5 mars a été marqué par la 2ème édition du " SIKA WOMEN'S DAY ", une initiative portée par SIKA FINANCE visant à mettre en lumière des femmes " leaders ", exerçant dans les domaines de la finance, de l'économie, de l'agriculture…, en vue d'inspirer de par leurs parcours et êtres des modèles pour des jeunes étudiantes et professionnelles de la Côte d'Ivoire voire au-delà.

Organisée en prélude à la journée internationale des droits de la femme, cette édition a vu la participation de cinq grandes figures de l'économie ivoirienne dont la sommité, la compétence et le leadership ne laissent personne indifférent.

Eliane YACE, directrice générale de la BHCI, Annick SAKHO, directrice générale d'Oracle, Massogbê TOURE, PDG de SITA, Pierrette KOUAKOU, directrice générale de Fin'Elle, et Manon KAKAMOKO, PDG d'Unilever Côte d'Ivoire, ont partagé leurs parcours et expériences et raconté comment elles ont réussi à surmonter les challenges auxquelles elles étaient confrontées devant un auditoire composé d'environ 300 étudiantes et jeunes professionnelles.

Daniel AGGRE, directeur général SIKA FINANCE

" Pour commémorer ce ''WOMEN'S DAY'' nous avons invité ces dames afin de permettre à ses jeunes filles et professionnelles de pouvoir rencontrer des femmes aguerries, expérimentées, qui ont réussi et gravi tous les échelons pour être là où elles sont aujourd'hui. On aimerait bien que vous apprenez d'elles, que vous les prenez en exemple car se sont de réels modèles pour la société ", a déclaré Daniel AGGRE, directeur général de SIKA FINANCE, lors de son discours d'ouverture de cette 2ème édition articulée autour du thème national '' L'égalité aujourd'hui pour un monde durable''.

 Des femmes aux parcours dissemblables et aux expériences variées

La belle carrière dont elles jouissent et qui leur vaut aujourd'hui l'admiration et le respect de tous n'avait pas auparavant été planifiée. Cette carrière est une succession de parcours, de courage, de défis, de prise d'opportunité et de travail.

Pierrette KOUAKOU, directeur général de Fin'elle

" Il me serait difficile de revenir sur les motivations qui m'ont orienté vers cette carrière-là. Je dirai simplement que c'est l'ensemble de plusieurs expériences et de l'amour du service. Je ne suis ni financier, ni banquier de formation. Titulaire d'un BAC série A et diplômée en Commerce international de l'Instec d'Abidjan, j'ai réellement débuté ma carrière dans une entreprise d'intermédiation commerciale américaine à Atlanta, aux Etats-Unis. J'ai ensuite intégré le groupe UBA dès l'installation de la filiale ivoirienne où j'ai passé les 14 dernières années de ma vie. J'ai occupé plusieurs positions au cours de mon parcours, d'abord en tant que responsable prix et communication, ensuite gestionnaire commercial, puis directrice du secteur public…, c'est la somme de tout ceci qui m'a conduit là où je suis ", a expliqué Pierrette KOUAKOU.

Eliane YACE, directeur général BHCI

Titulaire d'une maitrise en Sciences Economique de l'Université de Poitiers et d'un DESS en gestion et développement de l'université de Grenoble, en France, Eliane YACE quant à elle a dû persévérer et s'armer de courage avant de décrocher son premier stage à la BICICI en 1996 avant de gravir les échelons jusqu'à prendre la direction des ressources humaines en 2014.

" Après mes diplômes, je suis rentrée en Côte d'Ivoire. J'ai cherché du travail pendant 1 an. J'ai déposé mes dossiers partout, banques, assurances, dans toutes entreprises que je trouvais. Au début personne ne m'appelait et lorsque qu'une seule m'a contactée toutes les sociétés comme si elles s'étaient données rendez-vous ont commencé à m'appeler en même temps ". " Mon parcours est une succession d'opportunités qui se sont présentées ", a-t-elle ajouté. Croyez en vous ! Saisissez les opportunités, sortez de votre zone de confort, travaillez et acceptez les challenges, a-t-elle conseillé par la suite.

Annick SAKHO, directeur général ORACLE

" N'étant pas commercial, j'ai observé mes collègues pour apprendre, accumuler l'expérience qui m'a aidée lorsque je voulais faire la transition vers le commercial pure, a réagi Annick SAKHO, ingénieur en télécommunications de Telecom Sud Paris, ex- Telecom INT ". Tout en étant dans le commercial, elle a eu des postes variés et a saisi les opportunités qui se présentaient à elle. " Au cours d'une carrière professionnelle, il faut essayer d'aller au-delà, pour sois même se prouver de quoi on est capable et s'améliorer ", a – t-elle ajouté.

Massogbe TOURE, PDG de la Société Ivoirienne de Traitement d'Anacarde (SITA)

Auréolée de 38 ans d'expérience, Massogbe Toure après l'université intègre un groupe international. Son bond dans le secteur agricole s'est fait à la suite d'une étude faite sur le plan national qui révéla qu'Odienné, sa ville natale était plus pauvre de la Côte d'Ivoire. " Jeune, cette information me révolta. Je me suis dit qu'il faut qu'on travaille, qu'on avance et qu'on sorte de là ", a déclaré Massogbe TOURE.

C'est réellement à la faveur d'une mission dans une région en Inde qu'elle découvrir les opportunités qu'offrait l'anacarde, un produit qui poussait également à Odienné, mais dont la culture était peu valorisée et faisait l'objet de plusieurs superstitions. Et de retour de sa mission, elle décida de démissionner pour aller dans son village pour développer la noix de cajou. C'est ainsi que débuta l'aventure SITA.

" A cette époque, la Côte d'Ivoire était au bas de l'échelle, loin derrière la Guinée Bissau qui était alors le leader. Nous avons travaillé, travaillé … Aujourd'hui nous sommes premier producteur mondial avec plus d'un million de tonnes. ", s'est-elle satisfaite.

 

Des difficultés qu'il a fallu surmonter

Massogbe TOURE : " La difficulté a été de réussir le pari de la production avant de venir à l'industrialisation. Il a fallu d'abord sensibiliser les populations sur la culture de l'anacarde, avoir du financement… Ça n'a pas été facile, j'ai été beaucoup frustré, j'avais toutes les conditions réunies pour jeter l'éponge mais je ne l'ai pas fait. Soyez persévérant !

Eliane YACE : " Quand j'ai commencé en janvier 1996 à la BICICI, le secteur de la finance était un domaine très masculin. Aujourd'hui ça évolué un peu mais il y a encore du travail. La difficulté s'était de pourvoir s'adapter, de pourvoir travaillez et de montrer qu'on peut être femme, avoir des congés maternités, monter le meilleur de soi et être à la hauteur des postes de responsabilité.

Manon KARAMOKO, PDG Unilever 

Manon KARAMOKO : " Je me souviens aller faire un entretien hors de la Côte d'Ivoire où une personne m'a dit, on cherche quelqu'un, tu as les compétentes et tout ça mais… il ne faut pas venir nous faire les bébés toute de suite. C'est le genre de problèmes qu'une femme rencontre dans l'exercice de ses fonctions ". " La femme doit travailler beaucoup plus dur afin de s'imposer, a-t-elle ajouté, parce qu'il y a cette perception naturelle à tous que la femme à une limite ".

Moi, a-t-elle poursuivi, j'ai eu beaucoup de difficultés parce que justement j'avais envie d'avoir une grande carrière. J'ai commencé comme comptable junior, je suis montée lentement mais surement en grade dans plusieurs entreprises. Et quand suis passée directeur financier pour la première fois j'étais au Nigéria à Lagos pendant la période de Boko Haram. Il m'a fallu affronter des gens qui parlent fort et qui ont la perception que la femme est un être inférieur. Une femme directeur financier qui a un rôle qui coordonne tous les départements, qui prend les décisions, qui rejette certaines choses, qui audite et qui challenge les autres ça dérange !

 

Massou BOUA, PDG Joseph Titrisation

 

Soyez persévérant et ayez le goût du travail bien fait !

Ces grandes dames ont à la suite de leur partage d'expérience motivé les participantes qui ont fait le déplacement afin de les inciter à croire en elles et à s'évertuer à réaliser leurs ambitions.

" Vous avez une chance inouïe, en ce 21ème siècle avec le digital. Avec tout ce que nous avons comme numérique vous avez tout pour exceller. Soyez persévérant, patient, ayant la passion et le goût du travail bien fait, et faites-vous confiance ", a exhorté Massogbê TOURE.

" Sachiez ce que vous voulez, travaillez dur pour y arriver, et surtout rêvez ! rêvez et donner vous les moyens d'atteindre vos rêves ", a ajouté Manon KARAMOKO.

" Ne craignez pas d'apprendre des choses nouvelles, les opportunités viennent lorsqu'on travaille bien ", a renchéri Pierrette KOUAKOU. Pour elle il faut s'adapter, se former et se réinventer car rien n'est acquis ! " Nous sommes sur un continent d'opportunités. Lorsque vous vous demandez ce que vous voulez faire regardez ce continent et demandez vous ce que vous pouvez lui apporter. Tout le monde ne terminera pas ses études par une belle carrière professionnelle. Mais nous devons absolument être utile en tant que femmes, en tant que citoyen et en tant qu'entrepreneur. Laissez éclore en vous les opportunités, soyez ouvert d'esprit ", a-t-elle ajouté.

" Travaillez vos points forts cela vous donnera confiance. Ne vous fermez aucune porte, tout est possible ! regardez autour de vous pour vous trouver des modèles, inspirez-vous de vos parents et faites en sorte qu'ils soient fiers de vous ", a terminé Eliane YACE.

Olivia Yao

Publié le 08/03/22 20:20

2 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.
cazmy1007


09/03/22 10:04
Je pense qu'il ya une femme qui mérite beaucoup plus de respect : Massogbê TOURE, PDG de SITA.
Car celle-ci n'est plus EXCLAVE de ses patrons.
folly


10/03/22 05:29
IL Y A DE LA PLACE POUR TOUS

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