Afrimarket en liquidation judiciaire

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Rania Belkahia (centre) et Jeremy Stoss (droite), les co-fondateurs d'Afrimarket

L'aventure n'aura finalement duré que 6 ans. Afrimarket lancé en 2013 et qui faisait figure de grand rival de Jumia en Afrique de l'ouest a fini par déposer les clés faute d'avoir trouvé les fonds nécessaires pour tenir la concurrence avec la Licorne africaine.

La startup a déposé une demande de mise en liquidation auprès du tribunal de commerce de Paris, révèle ce vendredi le media français Les Echos.

Depuis la fin de l'année dernière, Afrimarket, basé à Paris, avait entamé des discussions avec différents fonds à l'effet de lever 20 millions d'euros. Une offre qui avait particulièrement aguiché deux fonds mais qui ont fini par se désister, a expliqué Rania Belkahia, PDG et co-fondatrice de la startup, au confrère. " Le principe d'une startup est que si on ne la finance pas, elle s'arrête ", a-t-elle confié.

Voir aussi - DHL étend son offre de commerce en ligne à 34 pays africains

Afrimarket, qui permettait notamment à la diaspora africaine de payer en ligne et faire directement livrer des marchandises au domicile de leurs proches dans 5 marchés africains, avait pourtant enregistré une croissance exponentielle avec un volume d'affaires passé de 250 mille euros en 2015 à 30 millions d'euros 3 ans plus tard, en 2018, en plus d'avoir fortement réduit ses coûts.

Mais son dynamisme sur un marché africain du e-commerce en pleine ascension n'a pas emballé les investisseurs, peut-être apeuré par le concurrent Jumia qui fait de loin figure de mastodonte du secteur.

Voir aussi - Jumia : 66,7 millions d'euros de pertes au second trimestre

Face à Afrimarket, ses  5 " petits " marchés (Côte d'Ivoire, Sénégal, Cameroun, Mali, Benin) et 500 000 clients actifs, il y a en effet Jumia implanté sur 14 gros marchés africains dont le Nigeria, l'Egypte ou encore le Maroc avec 4,8 millions de clients actifs fin juin. Cette dernière a fait son entrée à la bourse de New York avec une levée de près de 196 millions de dollars. Et même si elle n'est pas encore rentable (une perte d'exploitation de 66,7 millions d'euros fin juin) avec la niche d'avenir qu'est le e-commerce, Jumia semble avoir pris trop d'avance.

" Nous avions tous conscience que ce marché de l'e-commerce en Afrique requiert beaucoup de capitaux et il en aurait fallu dix fois plus pour y arriver. Il nécessite des moyens colossaux pour l'évangéliser et le stimuler " a avoué Rania Belkahia.

Un marché qui fait saliver d'autres acteurs de premier plan comme le géant allemand de la logistique DHL qui s'est lancé avec une offre en ligne dans 34 pays de la région.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 13/09/19 16:05

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hedjav


13/09/19 19:11
Dommage pour cette triste fin pour une entreprise qui répondait quand même à un réel besoin0

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