L'une des principales sources de financements extérieurs dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l'aide publique au développement (APD) contribue, d'une manière ou d'une autre, au dynamisme économique en Afrique. Elle désigne l'ensemble des financements apportés par les acteurs publics des pays les plus favorisés pour améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.
L'APD est censée notamment favoriser les pays qui ne sont pas en mesure, par exemple, d'attirer les investissements directs étrangers (IDE).
Constituée essentiellement de dons, l'APD qui sert généralement à financer des projets à fort impact social (amélioration de l'accès à l'eau, aux soins, à une éducation de qualité, …) a plus bénéficié à l'Ethiopie qu'à tout autre pays du continent. Addis-Abeba a en effet capté 5,3 milliards de dollars en 2020, selon les données les plus récentes de la Banque mondiale consultées par Sika Finance.
Sur les 66,84 milliards de dollars d'aide publique au développement reçue par l'Afrique subsaharienne, le Kenya (3,99 milliards de dollars), la République démocratique du Congo (3,38 milliards de dollars), le Nigéria (3,37 milliards de dollars), l'Ouganda (3,08 milliards de dollars) et la Somalie (3,04 milliards de dollars) figurent au nombre des principaux bénéficiaires du continent.
Force est de constater qu'aucun pays membre de l'UEMOA ne fait partie des 10 plus importants bénéficiaires de l'APD en Afrique. Toutefois, le Niger (1,93 milliard de dollars) est le pays de l'Union ayant réussi à capter le plus d'APD, suivi du Burkina Faso (1,73 milliard dollars), du Sénégal (1,61 milliards de dollars), du Mali (1,56 milliards de dollars) et la Côte d'Ivoire (1,56 milliards de dollars). A l'opposé, la Guinée-Bissau et le Togo sont les deux pays qui reçoivent le moins d'APD dans l'Union.
Dr Ange Ponou
Publié le 28/02/23 17:02