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Avec une population dynamique et une économie en croissance, la Côte d'Ivoire offre un fort potentiel pour le marché des assurances. Pourtant, malgré des performances en hausse, ce secteur reste encore largement sous-exploité.
En 2024, les assurances ivoiriennes ont généré un chiffre d'affaires de 628 milliards FCFA (990 millions de dollars), en progression de 4% par rapport à l'année précédente (601,4 milliards FCFA), selon les données officielles consultées par Sika Finance.
Cette croissance est portée par les deux segments du marché : l'assurance non-vie, qui représente 361,33 milliards FCFA (+3%) et regroupe 22 compagnies, l'assurance vie, qui a atteint 266,72 milliards FCFA (+6%) avec 10 acteurs majeurs.
SanlamAllianz domine le marché non-vie
Sur le segment non-vie, la fusion en avril 2024 entre Sanlam et Allianz a donné naissance à SanlamAllianz, une entité désormais ultra-dominante avec un chiffre d'affaires de 106,54 milliards FCFA, soit environ 168 millions de dollars. Elle écrase ainsi la concurrence, puisque son plus proche rival GNA Assurances affiche seulement 40,38 milliards FCFA, en légère baisse (-0,95%). Suivent Sunu (29,4 milliards FCFA), Axa (25,31 milliards FCFA) et NSIA (25 milliards FCFA).
À elles cinq, ces compagnies concentrent 62,75% des parts de marché, dont près de 30% pour SanlamAllianz seule.
Un marché vie dominé par trois géants
Du côté de l'assurance vie, Sunu Vie reste leader avec 78,34 milliards FCFA, suivie de SanlamAllianz Vie (65,66 milliards FCFA) et NSIA Vie (52,34 milliards FCFA). Ces trois acteurs s'accaparent 72,14% du marché, laissant peu de place aux challengers Prudential Belife (21,25 milliards FCFA) et Wafa Vie (20 milliards FCFA).
Si ces chiffres confirment la solidité et la croissance du marché, la pénétration des assurances en Côte d'Ivoire reste encore faible au regard du potentiel économique et démographique du pays. Le défi pour les assureurs sera d'élargir leur clientèle et de démocratiser l'accès aux produits d'assurance afin de véritablement exploiter le plein potentiel de ce marché.
Dr Ange Ponou
Publié le 04/02/25 14:04
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