Fécondité mondiale : Le Tchad, la Somalie et la RDC en tête des naissances par femme

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Le monde est aujourd'hui traversé par deux dynamiques démographiques opposées. D'un côté, une Afrique où la fécondité demeure élevée, portée par des structures familiales solides et une jeunesse majoritaire. De l'autre, une Asie de l'Est en perte de souffle, où les berceaux se vident sous le poids des contraintes économiques et des choix sociétaux. À travers les données des Nations Unies pour 2025 sur le nombre moyen d'enfants par femme, le contraste saute aux yeux, presque vertigineux.

Le Tchad, la Somalie et la République Démocratique du Congo occupent les trois premières places du classement mondial avec respectivement 5,94 ; 5,91 et 5,90 enfants par femme. Dans ces pays, avoir beaucoup d'enfants reste une norme culturelle, mais aussi un choix souvent dicté par les conditions de vie : faible accès à l'éducation des filles, à la contraception ou encore poids de la famille dans l'économie rurale. Plus largement, l'Afrique subsaharienne domine les vingt-cinq premières places du classement, illustrant une dynamique de croissance démographique qui, si elle est un atout potentiel pour le continent, représente aussi un défi colossal en matière d'éducation, d'emploi et d'accès aux services sociaux. La Côte d'Ivoire, avec 4,17 enfants par femme, reste dans cette zone de fécondité élevée, au même titre que le Nigeria (4,30), le Mali (5,42) ou encore le Mozambique (4,62).

À l'autre extrémité du tableau, la Corée du Sud n'a jamais aussi peu donné naissance : 0,75 enfant par femme, un record mondial de faible natalité. Elle est suivie par Taïwan (0,86), Singapour (0,96), l'Ukraine (1,00) et la Chine (1,02). Des pays où la pression immobilière, la précarité des jeunes couples, le coût de l'éducation ou encore l'exigence professionnelle ont radicalement changé la place de l'enfant dans la société. Là où fonder une famille était autrefois une évidence, cela devient aujourd'hui un choix complexe, voire un luxe. Le Japon, l'Italie et l'Espagne, eux aussi en bas du classement, ne parviennent toujours pas à enrayer le déclin entamé depuis plusieurs décennies.

Ce décalage dessine une carte du monde où les préoccupations démographiques se heurtent à des réalités radicalement différentes. En Afrique, l'urgence est à la gestion d'une jeunesse en expansion constante. En Asie de l'Est, elle est à la relance d'une natalité atone, dans des sociétés vieillissantes où le risque de déclin démographique s'installe durablement. Deux mondes, deux horizons, mais un même besoin d'anticiper l'avenir.

La Rédaction

Publié le 05/08/25 14:09

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