Geoffrey Hinton, l’un des pères de l’IA, s’inquiète des risques pour la société et l’humanité

Le 1^er mai, Geoffrey Hinton, un des pères fondateurs de l'intelligence artificielle (IA), a annoncé son départ de Google en raison de ses convictions quant aux risques que représente cette technologie pour la société et l'humanité.

" Je suis parti pour pouvoir parler des dangers de l'IA sans me soucier d'un éventuel impact sur Google ", a-t-il déclaré ce lundi sur Twitter dans le sillage de son départ annoncé par le New York Times le jour-même.

Depuis quelque temps, l'intelligence artificielle connaît un essor phénoménal avec le lancement de ChatGpt, une technologie de l'IA qui permet de faire des recherches et des rédactions sur tous types de sujets. Là où le bât blesse, c'est que ChatGpt peut être une machine à désinformation, qui n'a aucune limite éthique. Il a été ainsi donné de voir des fake news bien élaborées, avec à l'appui de fausses images créés de toute pièce par les technologies de l'IA, et qui ont servi à donner une certaine crédibilité à ces informations avec des conséquences politique et sociale qui peuvent bien être explosives.

La grande problématique reste donc le contenu des informations qui peuvent être générées par ce type d'application, à tous les niveaux, politique, social, culturel, scientifique, etc. A ce sujet, Geoffrey Hinton a par exemple affirmé au New York Times que " les scientifiques ne devraient pas aller plus loin dans le développement de l'IA sans s'assurer d'être capables de les contrôler ". 

Le développement rapide de l'intelligence artificielle, avec des capacités cognitives imitant, voire supérieures à celles de l'homme, pourrait aussi avoir des impacts sur les emplois, car ils seront automatisés. Le cabinet McKinsey relevait dans un rapport en 2017, qu'environ 800 millions d'emplois pourraient être supprimés dans le monde d'ici 2030.

Cependant, selon un rapport de PwC datant de 2017, d'ici 2030, l'IA pourrait ajouter 15,7 milliards de dollars à l'économie mondiale, soit une augmentation de 14% du PIB mondial.

 Eirena Mai-Ly Etté

La Rédaction

Publié le 03/05/23 09:54