Le Ghana abolit la TVA sur l'exploration minière pour relancer son secteur aurifère

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Le gouvernement ghanéen a décidé d'abolir la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux activités d'exploration et de reconnaissance minière, mettant fin à une pratique fiscale vieille de vingt-cinq ans. Cette mesure annoncée ce jeudi 13 novembre par le ministre des Finances Cassiel Ato Forson lors de la présentation du budget 2026 vise à redynamiser un secteur stratégique dont le développement stagne depuis plus de deux décennies. Le premier producteur d'or du continent africain espère ainsi inverser la tendance et attirer davantage d'investisseurs étrangers dans un contexte de concurrence régionale accrue.

Jusqu'à présent, les compagnies minières devaient s'acquitter d'une TVA de 15% sur l'ensemble des dépenses engagées durant la phase d'exploration, incluant notamment les opérations de forage et les analyses géologiques. Cette charge fiscale alourdissait considérablement les coûts initiaux des projets, particulièrement durant les phases précoces caractérisées par leur niveau élevé de risque financier. Les entreprises du secteur dénonçaient depuis longtemps cette contrainte qui plaçait le Ghana en position défavorable face à ses voisins ouest-africains comme la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso ou le Kenya, où les activités d'exploration bénéficient d'exemptions fiscales.

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La Chambre des Mines du Ghana, qui milite pour cette réforme depuis plusieurs années, a accueilli favorablement la décision gouvernementale. Son président Michael Akafia estime que la suppression de cette taxe élimine un obstacle majeur qui fragilisait la compétitivité du pays sur le marché international et freinait le renouvellement du portefeuille de projets miniers. Le ministre Forson partage cet optimisme en affirmant que cette abolition permettra de restaurer la confiance des investisseurs et de garantir la pérennité à long terme d'une industrie qui génère plus du tiers des revenus d'exportation nationaux.

Le secteur minier ghanéen repose principalement sur l'extraction d'or, mais exploite également des gisements de bauxite et de manganèse. Cette réforme fiscale intervient dans un contexte où Accra cherche à moderniser son cadre réglementaire pour stimuler l'économie nationale et maximiser les retombées d'une industrie extractive stratégique. Les autorités espèrent que cette initiative encouragera l'exploration de nouvelles zones minéralisées et contribuera à sécuriser les approvisionnements futurs tout en créant des emplois dans les régions concernées.

La Rédaction

Publié le 14/11/25 16:45

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