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En 2023, la République démocratique du Congo (RDC) a expédié 86,33 millions de carats de diamant brut vers le marché international, selon les statistiques minières provisoires rendues publiques par le ministère des Mines.
Ce volume est en baisse de 29% par rapport à 2022 et de 40,8% par rapport à 2019, ce qui illustre un net déclin de la production diamantifère de ce pays d'Afrique centrale. En valeur, les mines de diamant ont permis de générer 86,527 millions de dollars, un montant en baisse de 40% par rapport aux 146 millions USD engrangés un an plus tôt. Le rapport n'explique pas les raisons qui permettraient de comprendre cette baisse de régime.
Les principales destinations des pierres précieuses congolaises en 2023 ont été les Émirats arabes unis avec 4,682 millions de carats importés et la Belgique qui a acheté pour plus de 3,427 millions de carats. Mis ensemble, les deux pays ont capté plus de 97% des exportations de diamant. L'Inde (189 346 carats), l'Arménie (3 747 carats), la Grande Bretagne (104,04 carats) et la République Tchèque (62,67 carats) se partagent les 3% restants.
Géant de la production diamantifère sur le continent avec des réserves estimées à 150 millions de carats, la RD Congo ne profite pas pleinement de son potentiel en raison de la prédominance de l'exploitation artisanale qui échappe très souvent au contrôle des pouvoirs publics. Sur les 8,33 millions de carats de diamant qui ont été extraits des mines du pays en 2023, 80% est issu de la production informelle principalement en provenance de la province du Kasaï-Oriental. Les industriels, eux, ne contrôlent que 20% de l'extraction, grâce notamment au sino-congolais SACIM qui a produit 3,4 millions de carats, soit 98% de la production industrielle en 2023.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 28/03/24 15:01
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