Au Sénégal, le gouvernement s'apprête à lancer son projet de valorisation des phosphates. L'usine principale sera logée dans la région de Matam, dans le Nord du pays. L'ambition est une transformation qui permet de produire entre 2 et 3 millions de tonnes d'engrais par an selon le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
Ces engrais dit l'autorité, permettront d'augmenter les rendements du riz, du sorgho et du maïs dans la région, car ils coûteront deux à trois fois moins cher que ceux disponibles aujourd'hui. Les surfaces cultivées augmenteront également. Troisièmement, en matière d'élevage, le phosphate permettra de développer des cultures fourragères, ce qui devrait avoir un impact positif sur la production laitière et la production de viande.
Matam, la région choisie, est très riche en phosphate, notamment en phosphate tricalcique, dont la teneur est de 32 %. Cela signifie selon le ministre que pour chaque kilo de roche, il est possible d'avoir 320 grammes de phosphate pur.
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En parallèle à l'usine de phosphate, le gouvernement mettra également en place, une usine mélangeur d'engrais. Le projet va commencer en 2026.L'usine coûtera environ 6 milliards FCFA et pourra produire 100 000 à 150 000 tonnes d'engrais par an. Elle est financée par le Banque mondiale.
Le Sénégal dans son ambition de valoriser le phosphate pourra également compter sur le Société financière internationale, branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé. Le vendredi 9 mai 2025, lors de l'inauguration du nouveau siège du groupe de la Banque mondiale à Dakar, le directeur général, Makhtar Diop a avoué des contacts entre les deux parties dans ce cadre.
''Nous sommes très fiers d'avoir été approchés par le gouvernement du Sénégal pour travailler sur le développement de la chaîne phosphate et de la chaîne engrais (qui constituent un atout essentiel du développement de l'agriculture du Sénégal mais aussi une source d'exportation'', a dit Diop.
Mouhamadou Dieng
Publié le 21/05/25 08:53