À travers le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep), le Sénégal a décliné son plan pour doper les secteurs agricoles et celui de l'élevage sur la période 2025-2027. Dans ce cadre, le gouvernement prévoit une série de mesures pour tirer davantage profit du secteur primaire.
Pour le volet agricole, les orientations vont s'appuyer sur une maitrise des facteurs biophysiques, techniques et organisationnels pour une production agricole capable de subvenir aux besoins des sénégalais. Également, des mesures vont porter sur le renforcement des capacités scientifiques, techniques et institutionnelles des structures de recherche et de vulgarisation agricoles ainsi que la redynamisation des filières de production animale.
Les actions alternatives sont entre autres l'adoption d'un modèle de paysage agricole structuré autour des petites et moyennes exploitations familiales modernisées, une réforme agraire basée sur la sécurisation des droits fonciers des exploitations agricoles familiales, ainsi qu'une mise en place des coopératives de producteurs avec des plateaux techniques partagés.
Le gouvernement sénégalais mise aussi sur la maîtrise des ressources en eau afin de permettre une production agricole sur toute l'année.
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Concernant le sous-secteur de l'élevage, les productions animales occuperont une place particulièrement importante dans la quête de la souveraineté alimentaire selon le Dpbep. L'option retenue est d'abord de mettre en place un programme national de développement de la chaîne de valeur laitière.
L'État procèdera également à la mise en place d'un un programme national d'appui à la chaîne de valeur avicole, puis mettre en place un programme de développement et de modernisation des infrastructures et équipements d'abattage, de stockage, de transformation et de mise en marché des produits d'élevage.
Le gouvernement pour sa part entend également parachever l'actualisation du Programme national de production fourragère en corrélation avec une bonne maîtrise des prix de l'aliment de bétail et une stratégie avancée de lutte contre les feux de brousse. A cela s'ajoute la mise en œuvre d'un plan d'aménagement consensuel des parcours du bétail et espaces de pâturage notamment dans la zone sylvopastorale.
Entre autres actions, il y aura un recensement national régulier et de l'identification nationale précise le cheptel afin de mieux orienter les ressources et les interventions de l'Etat dans le secteur et d'intensifier les actions préventives conjointes de lutte contre le vol de bétail.
Au Sénégal, les ministères de l'agriculture et de l'élevage ont été regroupés au sein d'un même département lors de la formation du premier gouvernement du nouveau régime au mois d'avril. Docteur Mabouba Diagne, ancien vice-président de la BIDC, est en charge de ce département conjoint.
Mouhamadou Dieng
Publié le 02/07/24 10:16