Cacao : Les cours ont plongé de 55% depuis le début de l’année

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Le marché mondial du cacao poursuit sa chute vertigineuse. À New York, les contrats à terme ont décroché de 6,4% vendredi pour tomber sous les 5 300 dollars la tonne, un niveau qui n'a pas atteint depuis février 2024.

La fève brune, qui avait atteint des sommets historiques il y a quelques mois, a désormais perdu plus de 55% de sa valeur depuis le début de l'année. Une correction brutale, au moment on assiste à une amélioration inattendue des approvisionnements venus de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial.

L'origine du choc se trouve à Abidjan. Après un démarrage timide de la campagne, les arrivages dans les ports ivoiriens ont bondi de 20% la semaine dernière par rapport à la même période en 2024. Les volumes destinés à l'exportation, d'abord freinés par une météo irrégulière et des retards logistiques, ont désormais largement rattrapé leur retard.

Au-delà des fondamentaux, les indicateurs techniques confirment la pression vendeuse. Selon certains analystes, les signaux du marché sont ‘'clairement baissiers''. Le cacao est même entré en zone de survente, un indicateur qui souligne l'intensité de la correction.

Sauf rebond marqué au-dessus de la moyenne mobile à 10 jours, expliquent-ils, les prix pourraient encore tester les planchers récents. Une perspective qui pèse sur l'ensemble du marché des matières premières agricoles.

Le café arabica également sous pression

Le cacao n'est pas la seule matière première à souffrir. Le café arabica s'apprête lui aussi à boucler une troisième semaine consécutive de baisse, avec plus de 5% de recul en cinq séances. Ce mouvement s'est amplifié après l'annonce par Washington d'accords commerciaux avec plusieurs pays d'Amérique latine, prévoyant une réduction des droits de douane sur des produits alimentaires stratégiques, dont les grains de café. Une mesure favorable aux exportateurs comme le Brésil et la Colombie, mais qui alimente la pression baissière sur les cours.

Ces corrections interviennent après deux années de pénurie sévère en Afrique de l'Ouest, où les maladies du cacaoyer et les aléas climatiques avaient provoqué un effondrement des récoltes et une envolée historique des prix. Le retour d'un climat jugé ‘'clément'' et la remontée des volumes ivoiriens laissent entrevoir un marché plus équilibré pour 2025, même si la volatilité pourrait demeurer élevée.

La Rédaction

Publié le 14/11/25 20:25

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