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Le gouvernement congolais devrait procéder, cette année, à une hausse de 15% sur les prix des carburants à la pompe, selon un rapport que vient de produire le ministère des Finances. Cette augmentation serait la 3ème après celles de janvier (+5%) et octobre (+25%) 2023, soit une hausse cumulée de 45% conformément au programme de réformes auquel le pays a souscrit avec le FMI pour soulager ses finances publiques. Calculette en main, et si la hausse est consentie dans les proportions sus-évoquées, le prix du litre d'essence passerait de 775 FCFA actuellement à 891 FCFA et celui du gasoil de 625 FCFA à 718 FCFA.
La hausse des prix est en effet la résultante d'une nouvelle coupe que le gouvernement effectuera sur les subventions publiques destinées à stabiliser les prix à la pompe. Ces subventions prennent diverses formes notamment : les transferts budgétaires faits au profit de la raffinerie nationale ; le non-paiement des taxes à l'importation des produits pétroliers par les sociétés ; la rétention de la TVA et des taxes parafiscales par les acteurs du secteur aval pétrolier ... Ainsi, en levant les exonérations fiscales accordées à l'aval pétrolier et en augmentant les prix à la pompe dans les marges souhaitées par le FMI, Brazzaville ferait des économies budgétaires de 568,097 milliards FCFA cette année, selon les estimations du rapport.
La réduction des subventions est une véritable problématique pour la plupart des pays subsahariens, qui dépendent presque en totalité des importations de carburant. Avec la guerre en Ukraine et la montée en flèche des cours de l'or noir, ces importations exercent des pressions sur leurs budgets en raison des mécanismes de subventions mis en place pour stabiliser les prix. Dans le cadre des programmes en cours avec ces pays, le FMI conditionne ses décaissements à la suppression totale (mais progressive) de ces subventions, ce qui suppose d'indexer les prix de la pompe à ceux sur le marché international.
En contrepartie, les pays doivent mettre en place des mesures sociales pour mitiger l'impact des fluctuations du marché sur les populations. Selon les simulations du gouvernement congolais, la mesure projetée devrait porter le taux d'inflation du pays à 9,1% tandis que le taux de pauvreté passerait de 46,9% à 56,5 %.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 01/02/24 20:33
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