Côte d’Ivoire : Le conseil coton-anacarde élargit ses prérogatives à la filière karité

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Le conseil du coton et de l'anacarde, organe en charge de la régulation de ces deux principales cultures de rente en Côte d'Ivoire, s'apprête à jouer un rôle élargi. Le gouvernement ivoirien a en effet décidé, lors du conseil des ministres tenu ce 23 avril à Abidjan, de confier à cette institution, la régulation de la filière karité.

Selon le communiqué final du conseil des ministres, lu par le ministre en charge de la Communication, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, cette décision s'inscrit dans une volonté de tructurer et dynamiser la filière karité, en valorisant son potentiel économique et en assurant une meilleure prise en charge des producteurs, dans le cadre de la politique nationale de transformation locale et d'optimisation des revenus agricoles.

Voir aussi - Côte d'Ivoire : La filière coco désormais sous régulation du conseil hévéa-palmier à huile

Désormais, les missions de régulation, de développement, de contrôle et de suivi des activités déjà exercées par le conseil du Coton et de l'Anacarde, s'étendront aux opérations de production, de transformation et de commercialisation du karité. Cette mesure vise à accompagner la montée en puissance d'un secteur encore peu structuré, mais porteur de réelles opportunités économiques, notamment pour les femmes rurales qui en constituent la majorité des acteurs.

Le karité, dont le fruit est transformé en beurre largement utilisé dans les industries cosmétique, alimentaire et pharmaceutique, représente un levier important pour la diversification des revenus agricoles dans le nord du pays. Pourtant, en dépit d'un fort potentiel, la filière demeure confrontée à de nombreux défis : faible organisation des acteurs, absence de normes de qualité, difficultés d'accès aux marchés internationaux, entre autres.

Avec cette nouvelle dynamique impulsée par l'Etat, la Côte d'Ivoire entend renforcer sa position sur le marché sous-régional du karité, où le pays figure déjà parmi les principaux producteurs, mais reste encore en retrait en matière de transformation industrielle et de valorisation à l'export.
Rappelons qu'au mois de février dernier, les autorités ivoiriennes avaient pris une décision similaire, d'extension des missions du conseil hévéa-palmier à huile, à la filière coco.

Narcisse Angan

Publié le 23/04/25 16:54

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