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La chute du cedi ne s'arrête plus. Sur les 11 premiers mois de l'année, la monnaie ghanéenne s'est dépréciée de 54,2% par rapport au dollar américain, selon les données économiques et financières du mois de novembre compilées par la Banque centrale (Bank of Ghana, BoG). En clair, il faut désormais débourser 13,10 cedis pour obtenir 1 dollar, contre 6,14 cedis à fin 2021, soit une appréciation du dollar de 113,3%.
Pour les devises comme la livre sterling ou encore l'euro, la monnaie ghanéenne a également perdu sa valeur respectivement de 48,9% et 50% sur la période sous-revue.
Cette situation tient principalement de l'envolée des prix des biens importés provoquée par la guerre en Ukraine et par ricochet une sortie plus importante des devises. "La demande de devises des importateurs de pétrole face à la baisse des réserves de change entraîne la dépréciation du Cedi et une hausse du coût de la vie avec des prix plus élevés pour le carburant, le transport, les services publics, etc.", a indiqué Mahamudu Bawumia, le vice-président ghanéen.
Voir aussi - Pour soutenir le Cédi, le Ghana va utiliser l'or dans ses échanges commerciaux
En octobre, le cedi est devenu la monnaie la plus faible au monde derrière la roupie sri lankaise qui s'est effondrée de 45% par rapport à la devise de référence. La conséquence de cet état de fait est qu'en plus de l'inflation asphyxiante, le pays doit débourser beaucoup plus de devises pour honorer ses engagements auprès des créanciers internationaux. Rétrogradé au bord du défaut de paiement par les agences de notation internationale, le Ghana négocie avec le FMI un accord pour renflouer ses caisses à hauteur de 3 milliards de dollars.
En attendant, le vice-ministre des Finances, John Kumah, a déclaré jeudi dernier que son pays envisageait une décote allant jusqu'à 30% de sa dette étrangère. Accra a également annoncé sa volonté de régler désormais ses importations de pétrole raffiné avec des lingots d'or plutôt que des devises, en soutien au cedi. Les grandes sociétés d'extraction d'or ont, à cet effet, reçu l'instruction de vendre un cinquième du métal qu'elles raffinent à la banque centrale du pays à partir du 1er janvier 2023. Toujours en vue de limiter la dépréciation de la monnaie locale, la BoG a annoncé, début novembre, qu'elle ne fournirait plus de devises étrangères pour les importations de riz, d'eau en bouteille, de volaille, de jus de fruits et d'autres "biens non critiques", appelant à privilégier désormais la production locale.
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 28/11/22 17:34
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