Grégoire DE PADIRAC, Orange Ventures : ‘’L’époque où il n’y avait pas de capital pour les entrepreneurs africains francophones est révolue’’

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Grégoire DE PADIRAC, Principal chez Orange Ventures :

L'époque où il n'y avait pas de capital pour les entrepreneurs africains francophones est révolue.

 

Entretien avec Grégoire DE PADIRAC, Principal en charge des investissements sur le continent africain chez Orange Ventures, le fonds d'investissement du groupe Orange dédié aux start-ups. Basé à Dakar, Grégoire de Padirac était en déplacement le 30 juin 2021 dernier où il a présenté les ambitions de ce fonds pour le continent africain, notamment pour la zone francophone. Il a accordé à l'occasion une interview exclusive à Sika Finance.

 

Quelle est à ce jour la dotation globale d'Orange Ventures (fonds d'investissement du groupe Orange) ?

Orange Ventures est un fonds de 350 millions d'euros (environ 230 milliards FCFA) et pour l'Afrique (et le Moyen-Orient) on a un portefeuille de 50 millions d'euros (près de 33 milliards FCFA) qu'on prévoit pour les start-ups. Et notamment on a lancé ce fonds d'amorçage en début d'année dans les pays où Orange est opérateur.

Depuis combien d'années existe-il (le fonds) ?

On a lancé Orange Ventures en 2015. C'était essentiellement avec une équipe à Paris et en 2017, Orange Venture a fait le choix de créer un pôle Afrique en envoyant des équipes à Dakar d'où on rayonne sur le continent en conduisant tous ces projets d'investissements à la fois dans les start-ups un peu plus mâtures en série A et série B et dans les start-ups qui démarrent – au stade d'amorçage.

Pouvons-nous avoir une estimation des fonds mis à ce jour à la disposition des start-ups ivoiriennes ?

Ce n'est pas ainsi qu'on analyse chacun des dossiers en se demandant si elles sont ivoiriennes, sénégalaises, camerounaises. On se demande plutôt s'il s'agit d'un dossier dans lequel on souhaiterait investir. Et ce que je note aujourd'hui, c'est que la maturité de l'écosystème ivoirien se développe de manière très rapide et donc naturellement dans les années à venir je pense que les start-ups ivoiriennes vont bénéficier d'une part significative du fonds. Mais c'est vraiment en fonction de la maturité du tissu local.

Je note aujourd'hui que la maturité de l'écosystème ivoirien se développe de manière très rapide …

Que pourriez-vous dire aux start-ups qui souhaiteraient bénéficier du financement d'Orange Ventures ?

J'ai envie de les inviter à se dire que l'époque où il n'y avait pas de capital disponible pour les entrepreneurs et où personne ne regardait l'Afrique francophone est révolue.

L'époque où il n'y avait pas de capital disponible pour les entrepreneurs africain est époque est révolue.

Aujourd'hui il y a de plus en plus d'investisseurs qui s'intéressent à la zone et qui voient dans la Côte d'Ivoire aussi un des hubs majeurs de l'Afrique francophone. Cette zone a beaucoup de promesses pour l'écosystème tech globalement africain parce que c'est un espace qui est très vaste avec un quart du continent en termes de population et de langue, avec des monnaies communes et un système légal relativement cohérent. Je pense que beaucoup d'entrepreneurs pourront plus vite poursuivre leur expansion dans la zone comparativement à ceux qui font par exemple le choix de s'implanter à Lagos. Donc pour moi Abidjan est une place importante et donc il faut avoir moins peur des investisseurs et être plus confiant dans son projet, maîtriser les exigences des fonds d'investissement et continuer à se former.

Pourquoi votre cible concerne exclusivement les start-ups évoluant dans la tech ?

C'est parce qu'un investisseur en capital-risque cible en général les sociétés en hyper croissance et souvent l'hyper croissance requiert d'être à forte composante digitale. Et donc c'est difficile quand on est un fonds de capital-risque d'avoir une thèse dispersée entre des acteurs traditionnels et des entreprises tech, c'est un savoir-faire qu'on a développé.

Dr Ange Ponou

Publié le 06/07/21 12:45

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