Moody’s confirme le ‘Caa1’ du Mali et améliore la perspective à stable

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La perspective économique du Mali semble favorable en dépit du contexte difficile actuel marqué par la crise sanitaire de la Covid-19 et l'insécurité djihadisme dans le nord. Dans une nouvelle évaluation financière publiée ce 22 mars, Moody's a amélioré la perspective du pays à “Stable” contre “négative” en septembre 2020.

Cette évolution a été soutenue par la réduction considérable de plusieurs risques (instabilité politique, défaut de paiement, dégradation des finances publiques) suite à la mise en place d'un gouvernement de transition après le coup d'Etat du 8 août 2020 qui a induit un embargo et des sanctions économiques de la CEDEAO pour le Mali.

La notation de crédit de long terme en devises étrangères du pays a été maintenu à “Caa1''. Cette note - classée 4 crans au-dessus du niveau minimal du défaut de paiement “D” - reflète les risques qui pourrait survenir suite à la transition du pouvoir vers un régime civil prévue en mars 2022. A cela, Moody's ajoute le très faible niveau du revenu par habitant (2 425 dollars en 2020, soit 1,35 millions FCFA/an) et la faible diversification économique.

L'on relève en outre que dans le contexte de la crise de la Covid-19 qui a entraîné une hausse des dépenses de santé et une pression sur les finances publiques, la dette du Mali a atteint environ 50% du PIB et le déficit budgétaire s'est fortement dégradé en 2020. Toutefois, ce taux devrait atteindre 4,5% du PIB en 2021 avant de replier à 3,5% en 2022, légèrement au-dessus de la norme communautaire de 3%.

Voir aussi - Mali : Le déficit budgétaire se dégrade de plus de 200% à 178 milliards FCFA au 1er semestre 2020

Voir aussi - Mali : Le déficit budgétaire attendu à 653 milliards FCFA en 2021

Notons par ailleurs qu'après une croissance de -2% en 2020, l'économie malienne devrait rebondir en 2021. Moody's prévoit que le PIB réel va augmenter de 4,5% en 2021 avant de se hisser à 6% en 2022, soutenue par des investissements dans les projets d'infrastructure, la résilience du secteur minier et d'un rebond significatif de la production de coton.

Olivia Yao

Publié le 25/03/21 12:30

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