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Une vue du Hilton N'Djamena, ouvert fin 2015, et qui est au centre du bras de fer entre la firme américaine et le consortium bancaire.
Salim Group, Inc (SGI), une multinationale américaine basée en Californie, a lancé la semaine dernière une action en justice à l'encontre d'un consortium bancaire comprenant Société Générale, Afriland First Bank et Ecobank.
Il est reproché à ce pool bancaire des faits de " rupture de contrat, de fraude, d'enrichissement et de conversion illégitimes " dans le cadre du financement d'un projet hôtelier de luxe au Tchad, souligne la firme dans son communiqué.
Courant 2011, SGI a obtenu de ces banques plusieurs accords de prêts pour la construction d'un hôtel Hilton à Nd'djamena, au Tchad, ciblant le tourisme d'affaires et l'accueil de grandes conférences.
" SGI s'est lancée dans le développement foncier et la réhabilitation d'envergure d'une propriété en bordure de rivière et a emprunté environ 38 millions de dollars, en plus de son investissement direct de plus de 80 millions de dollars, afin d'apporter une valeur ajoutée à une parcelle de terrain de plus de 23 hectares et rendre l'hôtel exploitable en janvier 2016 " explique SGI. L'hôtel avait finalement ouvert ses portes en décembre 2015 avec une capacité de 200 chambres dont 2 suites royales et 4 suites présidentielles.
Toutefois, du fait de " conditions défavorables au sein du pays, indépendantes de sa volonté et bien connues des banques ", la société n'a pu faire face à ses échéances financières. Une situation qui a amené ces dernières à faire jouer l'hypothèque en vue d'entrer dans leurs fonds.
Mais là où le bât blesse, les banques, après estimation de la propriété par un expert désigné conformément au contrat et alors qu'il était prévu que la société soit remboursée " par les banques de la valeur estimée en excédent par rapport au montant du prêt ", il en aurait été autrement. La firme américaine accuse les banques d'avoir " unilatéralement changé de cap en n'appliquant pas les termes de l'accord et ont finalement obtenu le titre de propriété sans qu'aucun remboursement ne soit effectué envers SGI ".
" Nous avons investi au Tchad en nous fiant aux termes de nos accords de prêts avec le consortium bancaire et aux promesses du gouvernement de protéger les intérêts des investisseurs étrangers. (…). En dépit de nos demandes de dommages et intérêts, nous avons proposé aux banques des alternatives afin de préserver l'intégrité de l'exploitation de l'hôtel, dans l'intérêt de nos clients, de nos employés et du pays ", a relevé Mohammed Naeem, directeur général de SGI Holding.
Devant la justice, la firme a exigé en guise de dommages et intérêts, un montant d'un peu plus de 100 millions de dollars.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 13/08/19 09:34
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