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Les plafonds des déficits budgétaires sont l'un des facteurs limitants au financement des économies subsahariennes, a laissé entendre le président ivoirien Alassane OUATTARA à la faveur du sommet de haut niveau sur la 20ème reconstitution des ressources de l'IDA ce 15 juillet à Abidjan.
" (…) comme j'ai eu l'occasion de le dire à la directrice générale du Fonds monétaire international, je pense que ceci est totalement injuste que les pays africains soient limités dans leur financement par des plafonds de déficit qui sont totalement irréalistes au regard de la lutte contre le terrorisme, de la pandémie que nous vivons … ", a indiqué le chef de l'exécutif ivoirien qui a rappelé que " la reprise dans les économies avancées sera financée en grande partie par des milliers de millions de dollars de déficit budgétaires et de politiques monétaires extraordinaires et accommodantes des banques centrales, les pays d'Afrique subsaharienne ne disposent malheureusement pas de la même flexibilité et des mêmes instruments ".
Le déficit budgétaire est l'écart entre les recettes et les dépenses publiques, un gap comblé par des emprunts et qui est exprimé en pourcentage du PIB. Et la théorie économique se divise au sujet de son impact sur l'économie, plus généralement entre un alourdissement du fardeau de la dette et un effet bénéfique pour financer des projets productifs porteurs de croissance économique à long terme.
Les pays de l'UEMOA qui s'inscrivent dans une limite de déficit budgétaire à hauteur de 3% du PIB (inscrit au nombre des critères de convergence macroéconomique), ont pu réaliser quelques dépassements en 2020 mais devraient revenir dans les limites de 3% dans les 2 à 3 années à venir. Pour la région, selon la BCEAO, le déficit s'est situé à 5,7% du PIB en 2020 contre 2,4% en 2019.
Dans le cas de la Côte d'Ivoire, le FMI, dans une note publiée ce 11 juin, indiquait que le déficit budgétaire s'était établi à 5,6% du PIB en 2020 et pressait le pays à " assurer une trajectoire d'assainissement budgétaire progressive pour revenir au critère de convergence de l'UEMOA d'un déficit budgétaire de 3% du PIB d'ici 2023 ".
Après la mise en place de l'ISSD en mai 2020, le projet d'une réallocation des DTS en faveur du continent, et la reconstitution attendue des fonds IDA, la levée du plafond des déficits doit être le nouveau défi des Etats africains : " (….) l'autre plaidoyer que nous devons faire, c'est de demander aux FMI d'accepter d'augmenter les plafonds de déficit dans les pays africain au sud du Sahara comme cela a été fait pour l'Europe. Comme vous le savez (…), c'est l'ancien directeur général adjoint du Fonds (FMI, ndlr) qui parle, je dois dire que je suis totalement contre cette volonté de maintenir les déficits à 5 ou 6% alors que les pays européens sont à 8 ou 9% et les Etats-Unis à 9% de déficit " a appelé le président ivoirien.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 16/07/21 16:41
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