COP30 : Afreximbank plaide pour une transition plus juste

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À Belem, où se tient la COP30, Afreximbank ne se contente pas de participer. La banque panafricaine s'impose comme l'une des voix les plus structurées du continent, déterminée à replacer le climat au cœur d'un enjeu plus large, celui de l'industrialisation, de la création de valeur et de la souveraineté économique africaine.

Face à un débat mondial souvent dominé par les pays industrialisés, Afreximbank défend la position selon laquelle la transition climatique doit soutenir l'industrialisation du continent, non la freiner.

Le président de la banque, George Elombi, rappelle que cette vision s'inscrit dans la philosophie de l'Agenda 2063 et s'appuie sur le rôle structurant de la ZLECAf, clé de voûte d'un marché intégré capable d'absorber les chocs climatiques et économiques.

Une bataille pour l'équité

L'Afrique, responsable de moins de 4% des émissions mondiales, subit pourtant les impacts climatiques les plus sévères.

C'est pourquoi la banque demande donc une compensation juste ; un accès accéléré au Fonds pour pertes et dommages ; et un financement prioritaire pour l'adaptation, dossier névralgique pour les économies africaines.

L'Afreximbank insiste, sans ressources prévisibles, pas de transition énergétique, pas de résilience, pas d'industrialisation.

Transformer les ressources pour créer de la valeur en Afrique

L'un des points les plus percutants du plaidoyer concerne le traitement local des ressources naturelles, notamment des minerais stratégiques.

La Banque défend la création de chaînes de valeur complètes, par exemple la transformation du lithium congolais en batteries sur le sol africain. L'objectif étant de transformer le continent en fournisseur de technologies propres, et non en simple exportateur de matières brutes.

Cette stratégie permettrait de créer des emplois qualifiés, de doper les exportations et de renforcer la compétitivité africaine dans l'économie verte mondiale.

La banque africaine d'import-export porte également un discours sans ambiguïté selon lequel aucune transition énergétique ne peut fonctionner en Afrique si elle ignore la pauvreté énergétique.

Avec 600 millions d'Africains toujours sans électricité, elle plaide pour une transition graduelle qui accélère les investissements dans les renouvelables ; maintient un rôle temporaire pour le gaz naturel, énergie de transition indispensable pour soutenir la croissance industrielle ; et diversifie les mix énergétiques pour sécuriser les approvisionnements.

La COP30 sert aussi de plateforme à Afreximbank pour avancer sur plusieurs fronts, notamment la monétisation de la biodiversité, afin d'aider les pays à transformer leur capital naturel en recettes durables ; le soutien aux marchés carbone africains, avec le projet d'une autorité dédiée présenté avec le Liberia ; la promotion de l'ATTF, son fonds stratégique destiné à réduire les risques et accélérer les projets verts.

L'Afrique, riche de ses forêts, mangroves et savanes, possède l'un des plus grands actifs naturels de la planète. Afreximbank milite pour que cet atout devienne une source majeure de financement climatique.

La Rédaction

Publié le 14/11/25 11:26

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