Côte d’Ivoire : Des prix d’achat de 1 000 FCFA/kg pour le cacao et 900 FCFA/kg pour le café

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Les producteurs ivoiriens de cacao percevront un prix de 1 000 FCFA (1,52 euros) pour chaque kilogramme de fèves à la faveur de la grande campagne 2023/2024 qui s'ouvre demain dimanche 1er octobre. L'annonce a été faite ce 3O septembre par le Conseil café cacao à la faveur du SARA, le grand salon de l'agriculture, qui se tient à Abidjan.

Ce prix d'achat enregistre une hausse de 11 % comparé au précédent prix de 900 FCFA fixé lors de l'ouverture de la campagne précédente il y a un an. Il s'agit de l'un des prix les plus élevés qu'ait connu le pays.

La Côte d'Ivoire s'inscrit ainsi en ligne avec le Ghana qui a annoncé le 9 septembre dernier un prix d'achat en hausse de 63 % à 20 943 cédis la tonne (soit un niveau de 1 126 FCFA le kilogramme), le plus élevé jamais enregistré dans le pays. Une hausse qui se justifiait par les complaintes incessantes des planteurs dont certains menaçaient de se détourner de la culture du cacao afin de louer leurs terres aux orpailleurs.

Voir aussi - Cacao : Le Ghana augmente le prix d'achat de 63% pour la nouvelle campagne 2023/2024

Du côté ivoirien, la différence de prix de 126 FCFA pourrait à nouveau alimenter la contrebande de cacao, certains acheteurs pouvant faire l'option de convoyer les fèves vers le Ghana voisin.

900 FCFA pour le café

Au niveau du café, le prix d'achat enregistre une forte hausse de 20% à 900 FCFA par kilogramme. Un niveau record qui peut s'expliquer par une volonté des autorités de relancer une culture délaissée depuis des années, reléguant le pays au rang de bien modeste producteur avec quelques dizaines de milliers de tonnes produits à chaque campagne.

Selon le ministre de l'Agriculture Kobenan Adjoumani, ces prix devraient significativement impacter les revenus des planteurs avec des hausses attendues de 210 milliards FCFA pour ceux du cacao et 14 milliards FCFA pour ceux du café.

Toutefois, le grand défis restera de faire appliquer effectivement ces prix, notamment dans les zones rurales reculées difficiles d'accès où les paysans se résignent souvent à brader leurs productions aux rares acheteurs qui osent faire le déplacement.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 30/09/23 12:12

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