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Après la décision des 20 pays les plus avancées de sauver leurs économies à hauteur de 5 000 milliards de dollars du fait de la pandémie de Covid-19, l'ONU appelle à son tour à une réponse similaire, cette fois en faveur des pays en développement.
Ainsi, les Nations-Unies demandent la mise à disposition d'une enveloppe de 2 500 milliards de dollars pour que ces pays, confrontés à des dommages économiques sans précédent du fait de la crise sanitaire, puissent transformer les expressions de solidarité internationale en actions mondiales significatives.
Voir aussi - Covid-19/Monde : Le G-20 disposé à apporter une aide de plus 5 000 milliards $ à l'économie
En effet, selon un rapport publié ce 30 mars 2020 par la CNUCED, l'organe des Nations-Unies en charge du commerce et du développement, la vitesse à laquelle les ondes de choc économiques de la pandémie ont frappé les pays en développement est spectaculaire, même en comparaison à la crise financière de 2008.
" Les retombées économiques du choc se poursuivent et sont de plus en plus difficiles à prévoir, mais il est clair que les choses vont s'aggraver pour les économies en développement avant de s'améliorer ", a déclaré Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la CNUCED.
L'aggravation des dommages économiques
Concrètement, le rapport montre qu'au cours des deux mois qui ont suivi la propagation du virus au-delà de la Chine, les pays en développement ont subi un énorme coup en termes de sorties de capitaux, d'écarts croissants entre les obligations, de dépréciation des devises et de perte de recettes d'exportation, notamment en raison de la chute des prix des produits de base et de la diminution des recettes touristiques.
A titre d'illustration, les sorties de portefeuille dans les principales économies émergentes ont atteint 59 milliards de dollars en un mois, entre février et mars. C'est plus du double des sorties de fonds enregistrées par les mêmes pays au lendemain de la crise financière mondiale (26,7 milliards de dollars).
La valeur de leur monnaie par rapport au dollar a chuté de 5 à 25 % depuis le début de l'année, soit plus rapidement que durant les premiers mois de la crise financière mondiale.
Enfin, les prix des produits de base, dont de nombreux pays en développement dépendent, ont également chuté précipitamment de 37% depuis le début de la crise.
Compte tenu donc de la détérioration de la conjoncture mondiale, la CNUCED estime que les pays en développement devront faire face à un déficit de financement de 2 000 à 3 000 milliards de dollars au cours des deux prochaines années.
C'est pourquoi, elle propose un plan de relance à 3 volets, à savoir :
- Une allocation de 1 000 milliards de dollars pour les couches les plus défavorisées, financée grâce à la réaffectation des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI ;
- 1 000 milliards de dollars d'annulation des dettes des pays en développement cette année ;
- 500 milliards de dollars pour le rétablissement de la situation sanitaire, financé par une partie de l'aide publique au développement (APD). La CNUCED estime ce montant à un quart de l'APD manquante de la dernière décennie.
Dr Ange Ponou
Publié le 31/03/20 09:54
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