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Le profil de crédit de l'État du Cameroun n'a pas connu de variation depuis décembre 2022, période de la dernière notation par Fitch Ratings. Dans sa dernière évaluation publiée ce 26 mai, l'agence de notation américaine a maintenu la note "B" du pays sur ses emprunts en devise à long terme assortie d'une perspective stable. Cette note maintient le pays au niveau intermédiaire de la catégorie "hautement spéculatif" soit 6 crans au-dessus du défaut de paiement. Elle reflète une " économie relativement diversifiée qui sous-tend une croissance résiliente, et un niveau d'endettement public modéré par rapport à ses pairs " selon l'agence.
Malgré un contexte mondial incertain marqué par une perturbation des circuits d'approvisionnements, la croissance du PIB au Cameroun s'est maintenue sur un trend haussier passant de 3,5% en 2021 à 3,7% en 2022. Selon les estimations de Fitch, elle devrait s'établir à 4% en 2023 puis 4,2 % en 2024. Un léger mieux qui sera tiré par une amélioration des exportations hors pétrole notamment les produits issus de l'agriculture et de la foresterie.
Les politiques d'assainissement budgétaire en cours devraient également améliorer les prévisions macroéconomiques du pays, a déclaré Fitch. Il s'agit notamment " d'une mobilisation renforcée des recettes non pétrolières, de la numérisation des procédures de l'administration fiscale et douanière et de la réduction des exonérations fiscales à partir de 2024 ". Autant de mesures qui permettront de réduire le déficit budgétaire à 1,2 % du PIB en 2023, puis 1 % en 2024 contre 2,6% en 2021. En raison de la croissance économique et de déficits budgétaires modérés, la dette publique du pays enregistrerait une baisse se situant à 39,6 % du PIB en 2024 contre un taux de 44,7 % à la fin de 2022.
Nouvelle hausse des prix du carburant à l'horizon
Fitch anticipe également sur une réduction des pressions inflationnistes dans le pays au cours des deux prochaines années et ce malgré une hausse projetée des prix des carburants à la pompe entre 2024 et 2025. " De nouvelles hausses des prix des carburants sont attendues en 2024 et 2025, conformément à l'objectif de suppression progressive des subventions aux carburants. Nous prévoyons que l'inflation ralentira mais restera supérieure à la moyenne à moyen terme à 5,9 % en 2023 et 4,4 % en 2024, car les gains résultant de la baisse des prix de gros des aliments et de l'énergie sont en partie compensés par la suppression des subventions " peut-on lire.
En 2022, les subventions publiques au carburant avaient englouti plus de 700 milliards de FCFA. En février 2023, le gouvernement a pris la décision de réduire de moitié cette enveloppe, ce qui s'est traduit par une augmentation de 15% et 25,2% sur les prix du litre de super et de gasoil respectivement. Consécutivement à cette hausse, l'État a augmenté de 5,2% les salaires des agents publics et de 32% le Smig.
Tableau de notation des principales agences de notation
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 30/05/23 11:15
219,17 0,81%
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