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Depuis décembre 2024, la Banque centrale du Ghana (BoG) a renforcé ses réserves d'or de 11 tonnes pour s'établir à 30,5 tonnes contre 19,5 tonnes à fin 2023. Cette augmentation s'inscrit dans une stratégie économique visant à réduire la dépendance aux devises étrangères et à stabiliser la monnaie nationale. Selon les sources locales, ces réserves ont une valeur marchande de 2,72 milliards dollars (1 714 milliards FCFA, soit 41 milliards cedi)
L'initiative s'inscrit dans le cadre du Programme national d'achat d'or (DGPP), mis en place pour renforcer les réserves de change et réduire la dépendance au dollar américain. Depuis 2023, toutes les compagnies minières opérant au Ghana sont tenues de vendre 20 % de leur production d'or à la banque centrale en monnaie locale (cedi). Cette stratégie permet à l'État d'utiliser directement ces lingots pour couvrir certaines dépenses, notamment l'achat de carburants, contribuant ainsi à la stabilisation du cedi et à la réduction des pressions sur les réserves de change.
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La Banque du Ghana a indiqué que cette politique a permis d'augmenter les réserves brutes internationales, qui ont atteint 8,98 milliards de dollars (137 cedi soit 5 660 milliards FCFA) à la fin de 2024, couvrant environ quatre mois d'importations, contre 5,92 milliards de dollars (2,7 mois d'importations) en 2023.
Cette stratégie s'inscrit dans une tendance plus large observée sur le continent africain, avec d'autres pays producteurs d'or comme la Tanzanie et le Nigeria adoptant des approches similaires pour renforcer leur résilience économique.
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Selon un rapport du Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), les banques centrales du monde entier ont cumulé plus de 1 000 tonnes d'or par an en 2022 et 2023, illustrant un mouvement global de diversification des réserves face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Les projections estiment que les stocks mondiaux officiels atteindront 38 300 tonnes d'ici 2026, un niveau inégalé depuis 1965.
Avec cette accumulation d'or, le Ghana cherche non seulement à renforcer son système financier mais aussi à protéger son économie des fluctuations des devises étrangères, tout en consolidant la position de la Banque centrale en tant que pilier de la stabilité monétaire et de la résilience économique du pays.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 31/01/25 15:11
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