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Le directeur de la dette publique du Sénégal, Babacar Cissé, a dévoilé les grandes lignes de la stratégie d'endettement de son pays lors de la clôture de la 3ème édition des Rencontres du marché des titres publics (REMTP) ce vendredi 22 janvier. Il rappelle que l'objectif stratégique de l'Etat reste la couverture des besoins de ses financements avec le meilleur compromis coûts – risques. Cela, en explorant tous les financements disponibles (partenaires financiers classiques, marché international ou intérieur, finance islamique, financements bilatéraux avec des banques)
En matière d'endettement, le Sénégal entend poursuivre ses efforts pour préserver la viabilité de la dette et renforcer la stabilité macroéconomique dans un contexte de mise en œuvre du Plan d'actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A).
D'après le directeur de la dette, pour les prochaines années, l'Etat du Sénégal continuera de mettre en œuvre une stratégie d'endettement " prudente " privilégiant dans la limite du disponible les ressources concessionnelles, les financements en euros pour éviter le risque de change ainsi que la fixation des taux d'intérêt pour éviter l'impact négatif de la variabilité des taux sur le service de la dette.
L'Etat compte aussi miser sur le renforcement du recours au marché intérieur pour contribuer à sa consolidation mais surtout de mieux gérer les vulnérabilités liées à la dette extérieure. Pour donner de la place au secteur privé, un soutien accru sera apporté par l'octroi de garantie à des projets stratégiques présentant une rentabilité économique et financière avérée.
Enfin, l'Etat envisage de recourir aux bailleurs traditionnels (bilatéraux et multilatéraux) ainsi qu'à de nouveaux partenaires (pays émergents) susceptibles d'offrir des ressources concessionnelles pour prendre en charge des investissements dans les domaines de l'éducation et de la santé pour, le renforcement du capital humain et de la protection sociale.
Soulignons par ailleurs que l'encours de la dette publique du Sénégal est attendu à environ 9 200 milliards FCFA en 2020.
Ibrahim WANE, Dakar
La Rédaction
Publié le 25/01/21 16:12
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