Le gouvernement indien a annoncé ce 27 septembre des allègements des tarifs douaniers visant à stimuler les exportations de riz et améliorer les rendements des agriculteurs. Ainsi, le riz blanc non-basmati est désormais exonéré du paiement des droits de douane à la sortie tandis que le riz étuvé, le riz brun et le paddy (non décortiqué) seront désormais soumis à une taxe à l'export de 10% contre 20% jusqu'ici.
Une décision qui a immédiatement fait réagir le gouvernement camerounais qui anticipe déjà une baisse des prix sur le marché intérieur, l'Inde étant l'Inde étant son principal fournisseur de riz avec 55,2% de parts de marché, devant la Thaïlande (34,9%), la Chine (6,2%) et le Vietnam (2,1%). "Tout ceci doit pouvoir se traduire par une meilleure maîtrise des prix au consommateur, voire leur baisse, dans la mesure où les stocks détenus par l'Inde sont particulièrement importants et que la nouvelle récolte est abondante", a indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana le ministre camerounais du Commerce, dans une correspondance adressée à ses services.
Les allègements consentis aujourd'hui par le gouvernement indien interviennent plus d'un an après que le pays ait resserré l'étau sur ses exportations de riz afin de "garantir" un approvisionnement "adéquat" pour les consommateurs indiens et d'"atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur".
Voir aussi : L'Inde autorise l'exportation de 475 000 t de riz vers le Cameroun, la Côte d'Ivoire et la Guinée
Si plusieurs pays africains voient en ce rétropédalage une opportunité pour soulager les ménages, il n'en demeure pas moins que la réaction du membre du gouvernement camerounais vient illustrer la forte dépendance aux importations sur des denrées essentielles, mais aussi des retards pris pour booster la production locale. Le Cameroun s'est engagé en 2020 à mettre le cap sur la politique d'import-substitution avec pour objectif de soutenir la production et la transformation des produits de grande consommation.
4 ans après, difficile de ressentir l'impact de cette politique publique dans le panier de la ménagère. En mai 2023, le pays s'est doté d'une stratégie de développement de la filière riz d'un coût global de 385 milliards FCFA avec pour objectif de porter sa production à 750 000 tonnes d'ici 2030 afin de ramener le taux d'autosuffisance à 97%.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 28/09/24 14:24
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