UMOA-Titres/Semaine du 10 avril : Le marché retrouve son dynamisme grâce au coup de pouce de la BCEAO

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La difficulté à mobiliser sur le marché régional de la dette souveraine observée ces dernières semaines semble se dissiper avec la suspension temporaire de la mesure interdisant à certains établissements de crédits de détenir des titres publics au-delà d'une certaine proportion. Une nouvelle qui a tout de suite eu des répercussions sur l'activité de la semaine écoulée.

En effet, pour un montant total de 110 milliards FCFA recherché par le Burkina, le Niger et le Sénégal, les investisseurs ont proposé 177 milliards FCFA, soit une sursouscription de 61%.

Voir aussi : UMOA/Crise de liquidité : La BCEAO à la rescousse des Etats

 

L'émission du Burkina souscrite de 161,23%

Sorti ce mercredi 12 avril pour un emprunt de 30 milliards FCFA à travers une émission simultanée de bons et d'obligations assimilables du trésor (BAT de 6 mois et des OAT de 3 et 5 ans), le Burkina a obtenu une offre de 48,37 milliards FCFA. Ce qui fait ressortir un taux de couverture de 161,23%, en amélioration par rapport aux 95,32% de la sortie du 39 mars et 35,87% pour celle du 15 mars.

En définitive, ce sont 33 milliards FCFA que le pays a retenu, dont 9,3 milliards à travers les bons de 6 mois pour un rendement moyen pondéré de 6,31% et respectivement 6,75 milliards FCFA et 16,95 milliards FCFA sur les OAT de 3 ans et 5 ans à des rendements moyens pondérés de 7,16% et 6,66%.

 

Le Sénégal lève avec brio 55 milliards FCFA

Quinze jours après le report de son émission historique de 125 milliards FCFA, le Sénégal vient de réussir à capter l'attention des investisseurs du marché des titres publics de l'UEMOA ce jeudi 13 Avril.

En effet, sorti pour emprunter 50 milliards FCFA via une émission simultanée de bons et obligations assimilables du trésor (BAT de 3 et 12 mois et OAT de 3 ans), le Sénégal obtiendra des offres s'évaluant à 83,63 milliards FCFA, soit un taux de souscription de plus de 167%. Un taux record dans une situation de rareté de liquidités.

Face à cette offre généreuse provenant de 4 pays de l'Union, le trésor sénégalais a étendu son enveloppe de 10% (à 55 milliards FCFA), le niveau plafond auquel les Etats doivent se tenir.

De façon chiffrée, ce sont 39 milliards FCFA qui ont été retenus sur les BAT de 3 mois avec un rendement moyen pondéré de 5,50% et 16 milliards FCFA via ceux de 12 mois pour un rendement moyen pondéré de 6,67%, quand l'ensemble de l'offre faite à travers les OAT s'est vu rejetée.

 

Le Niger capte 33 milliards FCFA

Contrairement à sa dernière sortie du 30 mars dernier qui s'était soldée par un taux de souscription de 77%, le Niger a plus qu'intéressé les investisseurs du marché des titres publics. En effet, intervenu le vendredi 14 avril pour demander 30 milliards FCFA par une émission simultanée de bons et d'obligations assimilables du trésor (BAT 6 et 12 mois et OAT de 3 ans), le trésor nigérien a reçu un carnet d'ordre de 44,69 milliards FCFA.

Au vu de ces propositions, le pays a accepté 3 milliards FCFA de plus que le montant mis en adjudication, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication par soumission retenue de 110%.

Dans le détail, la plus importante part de cette mobilisation s'affiche du côté des bons de 6 mois (23,1 milliards FCFA) et ceux de 12 mois (8,9 milliards FCFA), lorsque les obligations ont permis de capter 1 milliards FCFA. Les rendements moyens pondérés de ces 3 maturités ressortent respectivement à 6,66%, 6,69% et 7,04%.

 

Opérations à venir

Sont attendus pour la semaine du 17 avril, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali et Bénin pour une mise en adjudication globale de 130 milliards FCFA.

A travers son émission simultanée de bons de maturités 6 et 12 mois et d'obligations (coupon 5,30%) de 3 ans, la Côte d'Ivoire demandera 60 milliards FCFA auprès des investisseurs de UMOA-Titres. Elle sera suivie le mardi 18 par la Guinée-Bissau qui tentera de lever 15 milliards FCFA via uniquement les bons de 6 mois et 12 mois.

Pour sa part, le Mali émettra des bons (6 mois et 12 mois) et des obligations de 3 ans (coupon 5,90%) en vue de mobiliser 30 milliards FCFA. Le dernier pays à intervenir devrait être le Bénin qui recherchera 25 milliards FCFA auprès des investisseurs de l'Union.

Sékou Karamoko

La Rédaction

Publié le 17/04/23 13:00

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