Présidence de la BAD : 11 pays d’Afrique centrale adoubent Abbas Mahamat Tolli

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                         Photo de famille au terme de la 24e session de la Conférence
                                des chefs d'Etats et de gouvernement de la CEEAC

Abbas Mahamat avance sereinement ses pions dans la course à la présidence du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) prévue en 2025. La candidature du Tchadien a cette élection, sera en effet soutenue à l'unanimité par les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). L'annonce a été faite le 9 mars dernier au terme de de la conférence des Chefs d'État et de gouvernement qui s'est tenue en Guinée Équatoriale.

“La conférence des chefs d'États et de gouvernement s'engage à lui (Abbas Mahamat Tolli, Ndlr) apporter tout son soutien en tant que candidat unique de l'Afrique centrale au poste de Président du Groupe de la BAD et appelle à la solidarité de la communauté des États membres ainsi qu'à l'appui des autres pays africains à cette candidatures”, indique le communiqué final ayant sanctionné les travaux. Cette motion de soutien vient renforcer la candidature de l'ancien gouverneur de la BEAC qui a été plébiscitée, il y a quelques semaines, par les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale (CEMAC), une autre organisation sous-régionale qui regroupe le Cameroun, le Tchad, le Congo, le Gabon, la RCA et la Guinée Équatoriale.

Voir aussi: Le Tchadien Abbas Tolli (ex gouverneur BEAC) candidat de la CEMAC pour la Présidence de la BAD en 2025

La CEEAC est un bloc régional plus élargi qui regroupe 11 pays dont les 6 de la CEMAC ainsi que l'Angola, la RD Congo, le Rwanda, le Burundi et Sao Tomé & Principe. Il s'agit donc d'un soutien de poids pour le Tchadien même s'il en faudra plus pour glaner la tête de la BAD, institution financière au rôle stratégique dans un continent en pleine mutation économique. On se souvient qu'en 2015 Kordjé Bedoumra, le candidat de cette région, avait échoué, ainsi que 6 autres, devant le Nigérian Akinwumi Adesina. Ce qui signifie pour Abbas Mahamat Tolli et la CEEAC qu'il faudra intensifier le lobbying pour espérer obtenir les voix des autres pays et/ou organisations régionales.

Solides états de services

Si élu, Abbas Mahamat Tolli deviendrait le premier originaire de la CEMAC à diriger l'institution panafricaine. Une fonction pour laquelle le Tchadien ne manque pas d'atouts. A 51 ans, ce diplômé de l'École nationale d'administration (ENA) de Paris et de l'université du Québec, a occupé de très hautes fonctions tant au niveau de son pays qu'à l'échelle de la région. En 2001, il est propulsé à la tête de la direction des douanes et des droits indirects du Tchad. Un poste qu'il occupera jusqu'à 2003 avant de devenir directeur du cabinet civil de la Présidence de la République. En 2005, alors qu'il n'a que 33 ans, il intègre le gouvernement de son pays d'abord en tant que ministre des Finances puis ministre des Infrastructures et Équipements.

Voir aussi: CEMAC : Le Centrafricain Yvon Sana Bangui désigné gouverneur de la BEAC

Avant de prendre la tête de la BEAC en 2017, le natif d'Abéché avait occupé les fonctions de Président de Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC) et de secrétaire général de la COBAC, le gendarme bancaire de la CEMAC.

Rappelons que depuis sa création en 1964, la BAD a eu sept présidents et un président par intérim( Godwin Gondwe, 1979-1980).

 

Cédrick Jiongo

La Rédaction

Publié le 12/03/24 16:01

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