Koné DOSSONGUI

BANQUE ATLANTIQUE

Koné DOSSONGUI

Le Dangote ivoirien

Homme d’affaires multidimensionnel, le très discret Koné DOSSONGUI est aujourd’hui l’une des icônes de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, voire au-delà.

Bien connu dans le milieu de la finance, il est aujourd’hui à la tête d’un véritable conglomérat en pleine expansion qui rappelle le parcours du nigérian Aliko DANGOTE, l’homme le plus fortuné du continent africain d’après Forbes, et qui n’est plus à présenter.

Fin 2022, il décroche un agrément pour l’ouverture d’une filiale sur le marché ivoirien. Un retour qui s’inscrit dans le sillage du rachat des filiales de BNP Paribas au Mali, au Gabon et aux Comores en 2021, et qui vient renforcer un portefeuille bancaire qui se limitait jusque-là à Banque Atlantique Cameroun.

De plus, le magnat ivoirien dont ses apparitions sont rares en public, a racheté AfrisiaBank, un leader du marché bancaire mauricien et prépare en ce début 2023, l’ouverture d’une autre filiale bancaire à Madagascar.

AFG, la holding qui regroupe les activités financières d’Atlantic Group qui compte déjà quatre compagnies d’assurance (Cameroun, Bénin, Mali, Comores) s’est enrichi donc avec 7 filiales bancaires à travers le continent. Dans l’option de faire ressortir l’image d’un groupe financier panafricain, l’ensemble des filiales bancaires prendront la dénomination de ‘’AFG Bank’’.

DOSSONGUI a fait une incursion dans le cacao avec l’ouverture d’une usine au Cameroun et a lancé le chantier de sa seconde usine en Côte d’Ivoire, précisément à San Pedro. Le secteur de la cimenterie ne lui échappe pas, avec l’ouverture d’une usine en Côte d’Ivoire et des projets en cours au Cameroun ainsi qu’à Madagascar.

Né en 1960 à Gbon dans le département de Boundiali, au Nord du pays, cet ancien ministre du gouvernement ivoirien, s’est éclipsé de la scène politique pour se consacrer au monde des affaires dans les secteurs de la banque, des télécommunications, des assurances, de l’hôtellerie, de la cimenterie et du cacao.

Après avoir géré l’ex-société d’Etat Palmindustrie, cet ingénieur agronome de formation animé par la fibre de l’entrepreneuriat s’est lancé très tôt dès la fin des années 80 dans le secteur privé, en mettant en place un réseau de boulangeries, trois unités d’extraction d’huiles essentielles d’agrumes et une usine de noix de cajou à Korhogo.